Toujours en compétition et souvent comparés, ces jeux vidéo divisent les joueurs. Ils partagent pourtant le même genre et un gameplay basé sur les mêmes principes. Lorsqu’il s’agit des rivalités, chaque joueur a un camp, même s’il est bon de se souvenir que l’on peut aimer une franchise sans avoir à dénigrer l’adversaire. Le Daily Geek Show revient sur la guerre qui déchire ces grandes séries du jeu vidéo !

League of Legends vs DOTA 2

League of Legends était une réaction au premier Defense of the Ancients (DOTA) et DOTA 2 est la contre-attaque de la série ayant fait naitre ce nouveau genre : les MOBA (Multiplayer Online Battle Arena, ou arène de bataille en ligne multijoueur). Se jouant cinq contre cinq, chaque joueur sélectionne un héros qui possède des talents et des techniques uniques. L’objectif étant de détruire les structures fortifiées présentes sur trois chemins menant à la base principale ennemie.

A l’origine un mod de Warcraft III, ce genre de jeu a capté l’attention de l’industrie depuis quelques années. Et pour cause, la finale de la dernière coupe du monde de League of Legends a attiré plus de 27 millions de spectateurs. Rien d’étonnant à ce qu’un géant comme Blizzard donne naissance à Heroes of the Storm, un troisième prétendant au trône du meilleur MOBA.

Grand Theft Auto vs Saints Row

Faire tomber l’indétrônable, telle est la mission de Saints Row. Les jeux à mondes ouverts sont plus vieux que GTA, mais cela n’a pas empêché à la série de devenir la marque d’un sous-genre à part entière, les GTA-like. Le joueur sélectionne parmi une multitude de missions pour progresser dans l’aventure et peut ponctuer cette dernière de missions parallèles moins importantes, mais qui peuvent offrir une variété de gameplay que n’offre pas la quête principale. La franchise Assassin’s Creed a prouvé que ces jeux n’ont pas besoin de gangs et de vols de voitures pour fonctionner commercialement.

Pourtant, c’est la violence qui fait le succès de ce duo. Que ce soit le style plus sombre de la narration de GTA ou l’ambiance déjantée de Saints Row, on retrouve un contenu dit adulte de par son langage, les activités criminelles des protagonistes et les objectifs proposés au joueur. C’est une semi-rivalité, car GTA n’a pas vraiment à s’inquiéter de perdre de sa popularité, mais on salue Saints Row, car c’est le seul GTA-like à être devenu un adversaire crédible et à offrir quelque chose de très différent de l’univers des Grand Theft Auto.

Gran Turismo vs Forza

La rivalité entre ces deux franchises vient de celle entre Sony et Microsoft. Les deux jeux de course proposent des expériences similaires, mais Forza se caractérise dès le départ par un style plus facile d’accès et la possibilité de personnaliser complètement les voitures. Gran Turismo, de son côté, a toujours été accueilli pour son réalisme et la précision du pilotage.

Alors que Forza fait son apparition en 2005, Gran Turismo est déjà très bien installé dans l’industrie et lance son quatrième épisode. C’est donc avec beaucoup de retard que Microsoft parvient petit à petit à rattraper son concurrent et à gagner dans son camp une bonne portion des joueurs de jeux de course.

Resident Evil vs Silent Hill

Les deux séries sont indispensables, car toutes deux géniales pour des raisons différentes. Oui, elles partagent le même genre du survival horror mais n’opèrent pas du tout de la même façon. Resident Evil réserve des sursauts de panique, des zombies qui vous tombent dessus depuis un angle mort, et le cauchemar de se retrouver face à vingt zombies après avoir ouvert une porte. Silent Hill joue la carte de l’ambiance sépulcrale de la ville, du héros non préparé au combat, de la lente torture psychologique et d’une atmosphère angoissante.

Les deux fonctionnent très bien, mais au-delà de ça les jeux excellent sur des points différents. Silent Hill propose une histoire plus poussée avec différents niveaux de lecture alors que Resident Evil se réinvente sans cesse. Resident Evil 4 à lui seul a changé le paysage du jeu vidéo à jamais en introduisant une myriade de mécaniques de jeu qui se retrouvent maintenant dans de nombreuses franchises.

Street Fighter vs Mortal Kombat

Des combattants justes, des experts des arts martiaux avec des élèves et des maîtres, Street Fighter jouait plus ou moins dans les règles de l’art du combat. Puis arrive Mortal Kombat, avec son gore, ses entrailles qui pendent et ses décapitations. Deux univers diamétralement opposés, mais tout aussi jouissifs. Street Fighter a toujours été le plus technique des deux avec des combats 1 contre 1 demandant énormément d’attention pour arriver au meilleur niveau.

La dimension technique est un peu perdue dans Mortal Kombat, plus facile d’accès, qui laisse place à un plaisir de jeu sans pareil et des animations jamais vues auparavant. La série s’est malheureusement perdue en cours de route alors que Street Fighter améliore son gameplay à chaque épisode. La tendance actuelle est cependant différente puisque Mortal Kombat revient sur le devant de la scène avec Mortal Kombat X. De son côté, Capcom assure la relève avec Street Fighter V. Une chose est sûre, il va y avoir de la baston !

Pro Evolution Soccer vs FIFA

Peut-être la plus grosse rivalité des années 2000. Konami et son PES mangent un bon tiers du gâteau que EA voudrait bien récupérer avec son FIFA. Une rivalité qui oppose également le jeu vidéo occidental au jeu vidéo japonais en général et qui permet de noter les différences entre les deux styles de gameplay. Sans surprise, le PES japonais est plus technique et offre une simulation du football plus précise, mais FIFA a l’avantage grâce aux licences officielles acquises grâce à la FIFA (la fédération cette fois).

Les joueurs sont ici plus divisés que jamais, et si vous n’avez l’argent et le temps que pour un seul, vous allez certainement graviter vers la série que vous connaissez le plus. Commercialement, les paillettes de FIFA l’emportent sur les mécaniques de jeu de PES. Ce n’est pas très surprenant étant donné que l’on peut faire le même constat dans le monde du FPS.

Battlefield vs Call of Duty

Encore une rivalité EA, mais cette fois, c’est avec Activision que le géant américain échange des coups. La rivalité la plus médiatisée des années 2010 ne l’est pas par hasard. Financièrement, Call of Duty est le bulldozer du jeu vidéo. Premier des ventes avec un si ce n’est deux titres par an depuis maintenant plus de cinq ans. Battlefield est pourtant plus vieux que Call of Duty et fut également le premier des deux à proposer un environnement moderne. Au-delà de ça, Battlefield propose un gunplay plus réaliste, où chaque balle est générée par le jeu et affectée par la gravité. Mais Battlefield se démarque surtout par des véhicules militaires jouables sur des cartes immenses. Call of Duty a donc pris l’autre direction, plus arcade ou casual, mais aussi plus apte à plaire au grand public.

Au niveau des ventes, les paillettes gagnent encore. Mais le rythme effréné de production d’Activision semble cependant ne pas ravir les fans de la première heure qui attendent maintenant des jeux plus poussés. De son côté, EA rattrape son retard avec Battlefield 4, malgré une sortie tumultueuse liée aux problèmes de performances multijoueurs. Il est cependant important de noter que EA a corrigé le tir avec l’initiative CTE et que le jeu propose maintenant des performances seulement surpassées par Counter Strike dans le monde du FPS. EA a cependant fait l’erreur de se lancer sur la même trajectoire de production qu’Activision en sortant Battlefield Hardline à peine un an et demi après Battlefield 4. Ayant la sensation de se retrouver avec un DLC plutôt qu’un nouveau jeu, les joueurs ne sont pas restés fidèles bien longtemps et quelques semaines après sa sortie, Hardline avait déjà moins de joueurs que Battlefield 4 qui continue de fournir du contenu additionnel (et gratuit de surcroît). Le message semble clair : que cela soit pour Battlefield ou Call of Duty, les joueurs attendent des produits plus élaborés et sans défaut plutôt que de devoir débourser 60 € pour une mise à jour déguisée chaque année.

Mario vs Sonic

On ne peut pas parler de jeux vidéo sans parler de Mario et Sonic. La première grande rivalité de l’histoire du jeu vidéo s’est faite entre un plombier à casquette et un hérisson bleu. Le plus important, c’était la plateforme, le parcours et la personnalité des deux univers. Mario contre Sonic, c’est aussi et avant tout Nintendo contre Sega. Sega tentait alors de produire le plus de jeux possible pour épaissir un catalogue qui devait faire face aux licences déjà très populaires de Nintendo. Comme chacun le sait, Nintendo est sorti grand vainqueur, et certains diront même que la bataille n’a jamais vraiment eu lieu étant donné que Sega n’a simplement pas été assez efficace pour faire trembler le géant japonais.

Mario est et restera l’image du jeu vidéo. Cela n’enlève rien à l’importance de Sonic, bien au contraire. A lui seul, il est responsable du succès de Sega pendant toutes leurs années et est devenu l’un des personnages les plus reconnaissables au monde. Il est le seul réel adversaire que Mario ait jamais connu. Depuis, tout s’est arrangé et on peut même retrouver les deux héros ensemble dans certains jeux. Une vision qui aurait été moins crédible qu’une photo d’OVNI pour un joueur des années 90.

Quelle que soit l’époque, les rivalités entre franchises semblent être inévitables. Elles reflètent souvent les réalités de la compétition financière entre les entreprises, mais sont aussi exacerbées par les millions de joueurs qui se divisent en deux camps, chacun prônant la suprématie de la série à laquelle il joue. Aussi longtemps qu’il y aura des passionnés de jeux vidéo, il y aura des rivalités. Espérons qu’elles servent l’intérêt commun et poussent les développeurs à surpasser la compétition. Dans quel camp êtes-vous parmi tous ces duels ?

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