Les guépards sont plus que jamais en danger. Comme pour la grande majorité des espèces encore présentes sur le globe, l’activité humaine affecte considérablement leur environnement et participe grandement à la menace de leur extinction. Parmi les félins, le risque de disparaître est tout particulièrement critique pour le guépard, qui reste l’animal le plus rapide du monde… du moins tant que son espèce perdure. En effet, la situation du félin tacheté suscite plus que jamais doutes et inquiétudes chez les défenseurs de la nature. 

IL NE RESTE PLUS QUE 7 000 GUÉPARDS EN LIBERTÉ DANS LE MONDE

Plus rapide qu’Usain Bolt, mais peut-être plus pour longtemps. Le guépard, dont la pointe de vitesse peut atteindre jusqu’à 115km/h, est une énième espèce en voie de disparition, au grand dam des amoureux des félins. En effet, leur nombre est seulement de 7 100 aujourd’hui (sans prendre en compte ceux élevés en captivité), contre plus de 100 000 il y a cent ans. C’est le constat alarmant que dresse le Dr. Sarah Durant, de la Société Zoologique de Londres (ZSL).

Aujourd’hui, non seulement leur nombre total a diminué de 91 % depuis un siècle, mais leur environnement s’est également resserré autour d’eux. En effet, il y a un siècle de cela, les guépards proliféraient bien au-delà du seul continent africain, et pouvaient être localisés aussi bien dans la péninsule arabique que sur le continent indien. Aujourd’hui, les populations de guépard sont concentrées intégralement dans quelques pays d’Afrique, sauf trois petits groupes de guépards asiatiques (ils sont moins d’une centaine) qui se trouvent en Iran, les derniers de leur sous-espèce.

Le guépard asiatique, sous-espèce de guépard en voie de disparition : ils sont aujourd’hui moins de 300 en liberté.

DES CONDITIONS DE VIE DIFFICILES POUR LE GUÉPARD

Selon Sarah Durant, le constat pourrait encore s’aggraver dans les années à venir si des mesures ne sont pas rapidement prises pour améliorer les conditions de vie du guépard. Les statistiques actuelles prévoient effectivement que leur population diminuera encore de 50 % d’ici quinze ans. A ce rythme, l’espèce du guépard aura peut-être totalement disparue de la surface du globe d’ici une trentaine d’années.

Or les conditions de vie du guépard sont très particulières. Le guépard a besoin de très grands espaces : d’après Durant, on trouve rarement plus de deux guépards sur une surface de 100km2. De plus, ces derniers sont amenés à parcourir de très longues distances en très peu de temps. Cela pose d’abord un problème d’organisation de l’espace : la surface des parcs et zones protégées étant limitée, il est très difficile de redonner au guépard son espace « naturel » au sein d’une surface délimitée. De plus, ces zones sont toutes désignées pour le trafic, la chasse et le braconnage, qui constituent les principaux facteurs de disparition de l’espèce.

PROTÉGER LA NATURE : LE DEVOIR DE L’HOMME ?

Enfin, les guépards sont également menacés par le développement des sociétés humaines, ne serait-ce qu’à travers l’accroissement de la population, l’expansion de l’activité agricole et de l’habitat. Même si ces types d’activités ne semblent pas directement mettre en péril les félins, cela a pour conséquence que leurs habitudes de chasse sont perturbées, leurs proies favorites (gazelles, antilopes, etc) se faisant de plus en plus rares dans les zones investies par l’homme. Par effet papillon, le risque grandit de voir les guépards se rabattre sur du bétail, voire sur des proies humaines, accélérant par conséquent le risque d’être pris en chasse par l’homme qui défend ses biens, précipitant ainsi leur extinction. Par conséquent, selon Dr. S.Brant, c’est l’homme qui à l’avenir devra créer les conditions de possibilité d’une coexistence naturelle avec le guépard, comme avec les autres espèces qui l’entourent.

 

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