
Une équipe de chirurgiens américains a réalisé une double greffe historique, impliquant la transplantation d’une nouvelle vessie et d’un rein, qui ont été reliés avec succès.
Une procédure pionnière
Le bénéficiaire est Oscar Larrainzar, qui avait subi l’ablation de la majeure partie de sa vessie et de ses deux reins suite au développement d’une tumeur. Dialysé depuis sept ans, il constituait un candidat idéal pour cette procédure pionnière selon les équipes de l’école de médecine Keck de l’université de Californie.
Réalisée au centre médical Ronald Reagan début mai, cette intervention historique de huit heures s’est révélée remarquablement délicate, principalement en raison de la structure vasculaire complexe de la région pelvienne.
Selon le docteur Nima Nassiri et ses collègues, le rein a immédiatement produit un grand volume d’urine et sa fonction vésicale s’est rapidement rétablie. Aucune séance de dialyse n’a été nécessaire après l’opération.
The world’s first human bladder transplant has been completed at UCLA Health. Led by Dr. Nima Nassiri (@dgsomucla) with Dr. Inderbir Gill (@keckmedicineusc), the 8-hour surgery connected both a kidney and bladder. Read more: https://t.co/4Sn2v3iHvY @OneLegacyNews pic.twitter.com/pVj8W0Rsoi
— UCLA Health (@UCLAHealth) May 19, 2025
« La transplantation d’organes est une option de traitement qui permet de sauver des vies et d’améliorer le quotidien de nombreux patients, et la vessie peut désormais être ajoutée à la liste », a annoncé l’équipe dans un communiqué.
Des progrès réguliers
Quelques semaines après l’opération, l’homme âge de 41 ans se porte bien et réalise des progrès réguliers. Selon l’équipe, cette première représente un véritable espoir pour les millions de personnes dans le monde ayant subi une ablation partielle/totale de la vessie, ou dont la fonction vésicale est gravement compromise.
L’un des risques majeurs de la transplantation d’organe est le rejet potentiel de l’organe par l’organisme. Pour éviter un tel scénario, la prise de médicaments immunosuppresseurs à long terme est indispensable.
Continuant à suivre étroitement le patient, Nassiri et ses collègues entendent affiner leur dosage au cours des prochaines semaines et mois.
Il y a quelques mois, des chercheurs avaient révélé les progrès stupéfiants du premier patient à avoir bénéficié d’une greffe d’œil complet.