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Un mystère génétique chez le grand requin blanc met les nerfs des scientifiques à rude épreuve

Ce superprédateur cache encore bien des mystères

Grand requin blanc bondissant hors de l’eau avec la gueule grande ouverte, prêt à mordre
Un grand requin blanc surgit à la surface, gueule grande ouverte, révélant ses dents acérées. Une scène impressionnante qui illustre la puissance brute de ce superprédateur — Martin Prochazkacz / Shutterstock.com

Féroces, majestueux et intimidants, les grands requins blancs sont des animaux fascinants à bien des égards. Au-delà de leur taille imposante et de leur capacité physique impressionnante, cette espèce de requin se démarque également par une énigme génétique de longue date. Une récente étude vient encore renforcer ce mystère.

L’étrangeté génétique des grands requins blancs

Le grand requin blanc est une espèce de grand requin-maquereau que l’on trouve dans les eaux de surface côtières de tous les principaux océans. Les grands requins blancs ont longtemps captivé l’imagination humaine, souvent décrits comme de redoutables prédateurs des profondeurs. Pourtant, au-delà de leur représentation cinématographique de monstres mangeurs d’hommes implacables, la réalité concernant ces prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire est souvent complexe. Que cela concerne leur comportement ou d’autres détails de leur existence, les grands requins blancs sont de grands incompris.

Il y a notamment un aspect très énigmatique de leur existence que les scientifiques ont beaucoup de mal à comprendre : leur ADN. Les gènes des grands requins blancs défient en effet toute explication scientifique, et ce mystère réside dans les différences marquées entre leur ADN nucléaire et leur ADN mitochondrial. L’ADN nucléaire est emballé à l’intérieur du noyau d’une cellule, tandis que l’ADN mitochondrial est emballé à l’intérieur des mitochondries, qui produisent de l’énergie pour la cellule. Contrairement à l’ADN nucléaire, qui est hérité des deux parents, on pense que l’ADN mitochondrial est hérité de la mère chez la plupart des animaux multicellulaires, y compris les requins.

Chez les grands requins blancs, si l’ADN nucléaire de tous les spécimens est homogène partout dans le monde, l’ADN mitochondrial est étonnamment distinct d’une région à une autre. Les scientifiques ont identifié trois groupes distincts de grands requins blancs, tous issus d’une population commune ayant vécu il y a 10 000 ans : l’un se trouvant dans le Pacifique Nord, un autre dans le Pacifique Sud et l’océan Indien, et un troisième dans l’Atlantique Nord et la Méditerranée.

Un mystère qui persiste

Dans un premier temps, les scientifiques ont pensé que cette différence s’expliquait tout simplement par le comportement migratoire des femelles de l’espèce. En effet, les scientifiques soupçonnaient auparavant que les changements dans l’ADN mitochondrial étaient dus au fait que les requins femelles retournaient à leur lieu de naissance pour se reproduire. Ce phénomène est connu sous le nom de philopatrie féminine. Cependant, une récente étude réalisée par les chercheurs de l’université Stanford a invalidé cette théorie.

En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue PNAS, après avoir utilisé l’un des plus grands ensembles de données sur les grands requins blancs à l’échelle mondiale, les chercheurs n’ont trouvé aucune preuve de philopatrie féminine. Autrement dit, les chercheurs n’ont désormais aucune explication quant aux variations dans l’ADN mitochondrial des grands requins blancs. D’après les chercheurs, la dernière explication possible est la dérive génétique (des changements génétiques causés par des évènements aléatoires). Cependant, ils pensent également que c’est un scénario très improbable.

Par ailleurs, un trésor préhistorique remonte à la surface : deux requins géants piégés depuis 325 millions d’années.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

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