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Rafiki, le célèbre gorille des montagnes d’Ouganda, assassiné par des braconniers

Il était l'un des derniers gorilles à dos argenté du monde

Le confinement a grandement favorisé les activités de braconnage et de chasse illégale dans de nombreux pays africains. Dans ce triste contexte, le célèbre et rare gorille à dos argenté d’Ouganda nommé Rafiki a été tué par des chasseurs. Pour l’instant, l’enquête est encore en cours, mais quatre suspects ont déjà été appréhendés.

Une perte tragique pour le parc national de Bwindi

Les gorilles à dos argenté, ou gorilles des montagnes, sont répertoriés comme menacés d’extinction dans la liste rouge de l’UICN. Actuellement, il n’existe plus qu’environ 1000 individus de l’espèce dans la nature. La mort de Rafiki a ainsi été décrite – et à juste titre – comme « un coup très dur » par l’Uganda Wildlife Authority (UWA). Cet évènement est d’autant plus tragique que, selon l’International Gorilla Conservation Programme (IGCP), c’est la première fois depuis près de 10 ans que des humains attaquent ainsi des gorilles des montagnes.

Selon le communiqué de presse de l’UWA, Rafiki était à la tête d’un groupe de 17 gorilles dans la zone protégée du parc national impénétrable de Bwindi. D’après les experts, la mort de Rafiki pourrait avoir un impact sur l’ordre social des autres gorilles. « La mort de Rafiki laisse le groupe instable et il est possible qu’il se désintègre. Il n’y a plus aucun leadership à l’heure actuelle et sa place pourrait être reprise par un autre gorille à dos argenté sauvage », a expliqué Bashir Hangi, responsable de la communication de l’UWA. Par ailleurs, la menace qui pèse sur le célèbre groupe de gorilles Nkuringo pourrait également affecter le tourisme futur qui est très important pour l’existence du parc.

Image d’illustration — CXI / Shutterstock.com

Un crime qui va coûter très cher aux braconniers

Pour l’instant, les autorités ougandaises mènent l’enquête sur le meurtre du célèbre gorille des montagnes, et ils ont déjà une piste solide à suivre. Selon les autorités ougandaises, Rafiki – âgé de 25 ans – a été tué le 1er juin, mais son corps n’a été trouvé que le lendemain. L’autopsie de la dépouille de Rafiki a montré qu’il avait été attaqué avec une arme pointue sur la partie supérieure de son abdomen. Depuis cette découverte tragique, un homme a été arrêté le 4 juin, a rapporté CNN. Ce dernier, nommé Byamukama Felix, avait en sa possession de la viande de porc de brousse et du matériel de chasse.

L’homme a avoué avoir participé au meurtre de Rafiki, mais il a également prôné la légitime défense. En revanche, l’individu avait également révélé qu’il n’était pas seul lors de son expédition en forêt. Ses aveux ont conduit à l’arrestation de trois autres braconniers, a annoncé l’UWA dans un communiqué. Si ces hommes sont reconnus coupables du meurtre du gorille, ils pourraient encourir une peine d’emprisonnement à perpétuité ou une amende de 5,4 millions de dollars.

À noter que l’année dernière, le gouvernement ougandais a adopté une loi stricte imposant des sanctions sévères à ceux qui tuent des espèces menacées. Ces lois ont énormément aidé à la conversation des gorilles. En effet, en 2018, les gorilles des montagnes sont passés de « en danger critique d’extinction » à « en voie de disparition » par l’UICN après une nette augmentation de leur nombre qui est passé de 600 à 1000.

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