La surexploitation des océans nous plonge dans une situation critique lorsque nous savons que 54% de la biomasse marine a déjà disparu depuis les années 70. Cependant, des initiatives ont été prises afin de contrer les pirates. En effet, grâce aux données satellitaires et aux machines learning de Google, un algorithme a été développé. Il permet d’identifier les navires de pêche qui excèdent leurs quotas et qui jettent les filets dans des zones interdites.
Une sérieuse étude a démontré que la pêche du thon dans le Pacifique représentait plus de 338 000 tonnes supplémentaires prélevées sur les stocks de poissons. Et quand Sea Sheperd est absent, les marins n’hésitent pas à augmenter leurs rendements. C’est ici que Google entre en jeu. En effet, le géant du web s’est allié avec des ONG pour développer une technologie appelée Global Fishing Watch. Elle permet d’analyser les signaux radio automatiquement émis par les navires pour pouvoir communiquer avec eux.
Pour le moment, ce système de surveillance n’est qu’un prototype même s’il est d’ores et déjà possible de s’y inscrire gratuitement. Global Fishing Watch est construit sur la base des systèmes neuronaux de Google pour pouvoir cartographier tous les vaisseaux de pêche et pouvoir avoir un oeil sur l’activité du pêcheur en temps et en heure.
Ce système d’espionnage est possible seulement grâce au système d’identification automatique (SIA) propre à tous les navires. Ensuite, il est possible de récupérer un nombre colossal de données. Grâce à celles-ci, il sera possible aux autorités de déterminer les trajectoires, les types de navires, les outils de pêche et surtout les emplacements de pêche. Pour le moment, 22 millions d’enregistrements sont à traiter chaque jour.
Le Global Fishing Watch a également un interêt politique puisque les navires surexploitant les océans sont dans une illégalité totale et pillent les ressources des aires marines protégées (AMP). Malheureusement, il est encore compliqué d’avoir une totale emprise sur ces pirates, car tout dépend du bon vouloir des satellites, et du système d’identification automatique des navires qui n’est pas toujours allumé.
Par David Rudzki, le
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