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Glyphosate, malbouffe… Les lobbies influencent toujours le Parlement au détriment de notre santé

Lors des prises de décision du Gouvernement, on a tendance à oublier que certains acteurs agissent dans l’ombre et peuvent avoir un poids important sur ces décisions. Cela a encore été prouvé cette semaine avec deux rétractations de l’Assemblée lors du vote de certaines lois, pour aller dans le sens des lobbies.

 

LES LOBBIES AGRICOLES

Un des points majeurs de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron était la sortie du Glyphosate du territoire français d’ici 2021. En rapport avec ce projet, un amendement pour le retrait de cet herbicide a été proposé au vote à l’Assemblée nationale. Toutefois, après délibérations, cet amendement a été rejeté, laissant encore libre cours à l’utilisation de cet herbicide connu pour être hautement cancérogène et utilisé massivement par Monsanto et les agriculteurs.

Cette décision est très loin de faire l’unanimité, elle est même déplorée par Yannick Jadot, député européen Europe-écologie-Les-Verts qui s’est exprimé sur France Inter en disant : « C’est le lobby de l’industrie concentrationnaire qui a dicté la loi et qui a gagné contre la société, contre la santé, contre l’environnement et contre tous les paysans ». Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travers a été contre cet amendement, préférant continuer la recherche de solutions alternatives et dit protéger les agriculteurs.

 

LES LOBBIES ALIMENTAIRES ET MÉDIATIQUES

Un autre amendement aurait dû être validé lors de cette Assemblée, celui imposant lors de la diffusion de spots publicitaires vantant les mérites de produits jugés trop gras, trop sucrés, trop salés, nuisibles pour la santé des jeunes, l’apparition d’un “Nutri-score” indiquant clairement si le produit est nuisible pour la santé ou non. Dans un pays où 1 enfant sur 6 est en surpoids, il est primordial de sensibiliser les jeunes sur les méfaits de la malbouffe ainsi que de limiter le plus possible les tentations véhiculées par les publicités et autres campagnes commerciales des industries agro-alimentaires.

Des amendements avaient déjà été déposés quasi à l’unanimité par les principaux partis français conscients des risques d’une mauvaise alimentation, toutefois ces amendements ont été rejetés, l’Assemblée considérant qu’il valait mieux laisser aux parents le soin d’éduquer leurs enfants et qu’une telle loi aurait été nuisible pour les industries. L’Assemblée n’a toutefois pas oublié d’omettre qu’elle avait reçu au préalable des lettres des principaux groupes de télévision demandant justement au non-vote de ces amendements car les spots publicitaires des industries agro-alimentaires sont leur principale source de revenus et que si les pubs n’incitent plus à l’achat du produit, ces industries iront voir ailleurs pour leur communication autour de leurs produits.

Les lobbies n’ont de cesse de faire peser leur influence sur les décisions du gouvernement et il semble que ce n’est pas aujourd’hui que les choses changeront surtout dans un monde où le profit semble prendre le pas sur le bien-être des populations.

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