Aller au contenu principal

Des scientifiques découvrent la galaxie la plus petite jamais observée

"C'est comme avoir un être humain parfaitement fonctionnel de la taille d'un grain de riz"

galaxie
Image d’illustration — Alexandru Canpan / Shutterstock.com

Des astronomes ont identifié un groupe de galaxies minuscules situées à environ 3 millions d’années-lumière de la Terre. Parmi elles, Andromède XXXV s’impose comme la galaxie la plus petite et la plus faible jamais observée. Cette découverte, publiée dans The Astrophysical Journal Letters, remet en question certaines hypothèses sur l’évolution des galaxies et le destin des plus petites structures cosmiques dans l’Univers primitif.

Une galaxie naine fascinante

Les conditions chaudes et denses qui régnaient aux premiers âges de l’Univers auraient dû empêcher de telles galaxies de survivre. Pourtant, Andromède XXXV a défié les attentes et est parvenue à subsister. Selon Eric Bell, professeur à l’université du Michigan et membre de l’équipe de recherche, « c’est comme si un être humain parfaitement fonctionnel avait la taille d’un grain de riz ».

Les scientifiques ont déjà connaissance des galaxies naines, notamment celles qui orbitent autour de la Voie lactée. Cependant, ces structures restent mal comprises en raison de leur faible luminosité, ce qui les rend difficiles à repérer et à analyser. Alors que de nombreuses galaxies naines ont été identifiées autour de notre propre galaxie, l’observation de structures similaires autour d’Andromède s’est révélée plus ardue.

Grâce à l’utilisation de vastes ensembles de données astronomiques et à des observations réalisées avec le télescope spatial Hubble, les chercheurs ont pu détecter Andromède XXXV. Cette galaxie, bien plus petite que toutes celles repérées auparavant dans cette région, remet en question les modèles actuels de formation et d’évolution des galaxies naines.

Une énigme autour de la formation des étoiles

L’étude des galaxies naines permet d’examiner la durée de leurs périodes de formation d’étoiles. Or, il semble que les satellites d’Andromède aient eu une évolution différente de ceux de la Voie lactée. D’après Marcos Arias, astronome à l’université du Michigan, « la plupart des satellites de la Voie lactée ont arrêté de former des étoiles il y a environ 10 milliards d’années, tandis que ceux d’Andromède ont continué à en former jusqu’à environ 6 milliards d’années ».

Ce phénomène intrigue les chercheurs. La formation des étoiles nécessite un apport constant de gaz et de poussière. Si ces ressources s’épuisent ou sont arrachées par une galaxie plus massive, la formation stellaire s’arrête, entraînant la « mort » de la galaxie. Selon les chercheurs, les galaxies naines de la Voie lactée ont perdu leur gaz naturellement, tandis que celles d’Andromède semblent avoir été « tuées » par leur galaxie hôte.

Comment Andromède XXXV a-t-elle survécu ?

L’Univers primitif était un environnement intense, marqué par des températures élevées et une densité extrême. Cette période a vu l’émergence des premières étoiles et galaxies, mais aussi la destruction des plus petites d’entre elles, dont le gaz a été littéralement « cuit » par la chaleur ambiante. Pourtant, Andromède XXXV a non seulement résisté, mais elle a continué à produire des étoiles pendant des milliards d’années.

Pour l’instant, les chercheurs ne comprennent pas pourquoi Andromède XXXV a échappé à ce sort. « C’est un mystère », admet Bell. « Nous savons que l’Univers s’est réchauffé, mais les conséquences semblent bien plus complexes que prévu. »

Les agences spatiales, notamment la NASA, envisagent d’explorer davantage ces galaxies naines pour comprendre les mécanismes qui ont permis à certaines de survivre tandis que d’autres ont disparu. Chaque nouvelle découverte soulève davantage de questions, mais elle permet aussi d’affiner notre compréhension de l’évolution de l’Univers.

Par ailleurs, le télescope James-Webb dévoile les secrets de la mythique galaxie du Sombrero.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Space

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *