En parallèle de la campagne pour le référendum pour les animaux, la Fondation Brigitte Bardot et l’Ifop dévoilent les résultats de leur sondage pour la cause animale.

Un désir de changement

Alors que l’association L214 vient de sortir une nouvelle vidéo accablante dans un élevage de canards dans les Pyrénées-Atlantiques, les Français montrent leur préoccupation pour la cause animale. C’est un sondage qui révèle cette tendance. Réalisée entre les 5 et 7 août derniers, l’enquête recueille les avis de 1009 personnes interrogées. Le résultat est éloquent : deux tiers des sondés sont pour une amélioration de la condition animale. 

Lancée il y a un mois, la campagne pour le référendum d’initiative partagée (RIP) recueillait 500 000 signatures contre la maltraitance animale. Aujourd’hui, l’institut Ifop à qui l’on doit l’enquête dévoile des chiffres qui vont dans ce sens. Dans ce questionnaire, les questions sur l’élevage, les spectacles animaliers, les expérimentations animales ou encore la chasse y sont évoquées. 

Ainsi, on apprend que 86 % des Français interrogés souhaitent que les animaux destinés à l’abattage soient étourdis. Trop de pratiques cruelles à l’encontre des animaux dans les abattoirs ont été mises en lumière. Stressés, les animaux décèdent dans d’atroces souffrances. Dans le même sens, 77 % d’entre eux souhaitent interdire les élevages d’animaux pour leur fourrure. Un pas qui a d’ailleurs été franchi par quelques grandes maisons de couture (Jean-Paul Gaultier, Givenchy, Versace, Gucci…).

Les associations ne cessent de le répéter : « Adoptez les animaux, ne les achetez pas. » Un mantra avec lequel les sondés de l’enquête sont d’accord. 72 % d’entre eux souhaitent l’interdiction de la vente d’animaux domestiques dans les petites annonces, sur internet (notamment les réseaux sociaux) mais aussi dans les animaleries. Véritable business, le trafic d’animaux (sauvages et domestiques) rapporte près de 17 milliards d’euros chaque année estime WWF. Le seul moyen de le contrer est l’adoption.  

― ChameleonsEye / Shutterstock.com

Des soutiens de taille

De par ces deux derniers exemples cités, l’étude montre ainsi la réticence des sondés sur le commerce animal. Haute couture et vente en magasins, le domaine de la santé n’est pas en reste. Utilisés comme cobayes et testeurs pour les médicaments et autres produits cosmétiques, les animaux de laboratoires sont les acteurs de l’ombre derrière nos produits du quotidien. Une habitude que les Français aimeraient voir disparaître puisqu’ils sont là encore 73 % favorables à l’interdiction des expérimentations animales d’ici 10 ans. 

Du côté des activités familiales, 73 % se disent prêts à assister à des spectacles de cirques sans animaux sauvages, grandes stars de ces évènements. 

Des chiffres positifs qui démontrent l’intérêt grandissant des Français pour la cause animale. Commandée par la Fondation Brigitte Bardot et appuyée par une vingtaine d’autres associations, l’étude réjouit les défenseurs de la cause animale. « Il existe une vraie attente sociétale sur la question animale », débute Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot. Avant d’ajouter qu’« il est temps que le politique s’empare de cette demande citoyenne ». Ce dernier avait déjà salué « l’engagement fort des citoyens » lors des 500 000 signatures de la pétition en vue d’organiser un référendum d’initiative partagée contre la maltraitance animale. 

Mais afin d’organiser un référendum, 4,7 millions de signatures sont nécessaires. Pour cela, les associations peuvent compter sur le soutien sans faille du journaliste Hugo Clément à l’origine de cette initiative, de la navigatrice Marie Tabarly et de trois grands patrons français Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon. 

Les résultats de cette enquête vous réjouissent-ils ? 

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