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Pour la première fois, des chercheurs ont observé des fourmis venir en aide à leurs blessés

Des entomologistes ont observé un phénomène très surprenant : alors que les fourmis se sacrifient souvent pour la colonie, il semblerait que les fourmis matabele, originaires du Sahara, viennent au secours de leurs semblables quand celles-ci sont blessées dans les combats contre les termites.

 

Des attaques régulières

Si la force phénoménale des fourmis n’est plus à prouver, les fourmis matabele sont connues pour être des guerrières redoutables. Grandes prédatrices, elles effectuent des raids sur les termitières, deux à quatre fois chaque jour. Malgré les puissantes mandibules des termites, les fourmis anéantissent leurs adversaires en leur injectant un venin paralysant.

Capables de transformer les matières végétales en sucre qu’elles régurgitent sous forme de salive, les termites disposent d’une source de nourriture très prisée par les fourmis. C’est pourquoi les termites ouvriers sont devenus leur cible. Mais les termites soldats, qui ont décidé de ne pas se laisser faire, ont développé une forme de résistance qui coûte la vie à de nombreuses fourmis.

 

Les fourmis à la rescousse

Nombreuses sont les fourmis qui se font blesser entre les mandibules des termites lors des raids. D’après une étude publiée récemment dans la revue Science Advance, les fourmis matabele viennent porter secours à leurs blessés, un comportement qui jusqu’à présent n’avait jamais été observé chez les insectes.

Quand une fourmi est blessée sur le champ de bataille, elle sécrète des substances chimiques pour sonner l’alerte. Les fourmis secouristes viennent alors à la rescousse pour sauver leurs semblables. Une fois ramenées à la fourmilière, les fourmis sont traitées, on leur retire généralement les restes de la mâchoire du termite…

Credit : Faris Algosaibi, Flickr

 

Un avantage pour les fourmis et pour la colonie

Selon Erik Frank, chercheur au Bio Centre de l’université de Würzbourg en Allemagne, ce comportement de secouriste est inédit chez les invertébrés. C’est encore plus étonnant de la part d’insectes sociaux comme les fourmis où l’individu en soi a peu de valeur et peut aisément être sacrifié pour la cause.

Si à première vue, ces agissements pourraient témoigner d’une certaine forme d’empathie, il ne faut pas perdre de vue que chaque vie compte pour la colonie. « L’union fait la force », cela les fourmis l’ont compris depuis bien longtemps et c’est ensemble qu’elles luttent pour survivre.

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