Période où les reptiles marins régnaient dans les océans du globe, le Jurassique a également été l’occasion pour les mammifères de gagner le ciel. Deux fossiles découverts récemment en Chine montrent qu’à cette époque, il existait des petits mammifères volants semblables à nos écureuils. 

QUE SAVONS-NOUS DE CES CRÉATURES VOLANTES ?

Les fossiles des deux animaux ont été découverts en Chine, dans la province du Liaoning. Recouverts de fourrure, ces petits mammifères nommés Maiopatagium furculiferum et  Vilevolodon diplomyos auraient vécu il y a plus de 160 millions d’années, à l’époque du Jurassique. En analysant leur squelette et leurs membranes rattachées aux pattes, les spécialistes ont conclu que ces petits mammifères grimpaient aux arbres et étaient capables de voler.

Leurs dents, elles aussi très bien conservées, ont permis de déterminer leurs régimes alimentaires. Le Vilevolodon, dont les dents sont semblables aux écureuils, devait manger des fruits à coques tandis que les dents plus simples du Maiopatagium servaient à croquer des fruits mous.

COMMENT SE DÉPLACAIENT-ELLES ?

D’après Zhe-Xi Luo, co-auteur de l’étude et paléontologue à l’université de Chicago, les deux espèces auraient développé au fil du temps une faculté unique pour passer d’arbres en arbres en travaillant leur agilité. Avec des proportions semblables aux animaux volants que nous connaissons, les chercheurs supposent que ceux-ci ont développé le mode de déplacement que nous leur connaissons.

La taille de leurs pattes est d’ailleurs différente de celles des espèces qui ne font que grimper ou rester au sol. Sur une illustration réalisée dans le cadre de l’étude, l’une des deux espèces y est présentée comme un écureuil volant qui, en plus de grimper, savait donc planer.

LES ANCÊTRES DES CHAUVES-SOURIS ET DES ÉCUREUILS VOLANTS ?

Ces squelettes posent à la fois la question de l’évolution des mammifères volants mais aussi de leur répercussion sur la faune que nous connaissons. Les fossiles très détaillés permettent en effet de faire le rapprochement entre ces espèces disparues et leur pendant contemporain. David Grossnickle, doctorant à l’université de Chicago, fait ainsi le rapprochement entre les mains et les pieds des deux fossiles et ceux des chauves-souris modernes. Selon lui, les membres des espèces disparues devaient leur servir, comme c’est le cas pour les chauves-souris à se suspendre et à rester longtemps la tête en bas.

Cependant, les deux animaux ont des statures différentes faisant penser dans un cas à un écureuil et dans l’autre à une souris. S’il est encore tôt pour définir comment ces espèces ont évolué par la suite et leur descendance dans le monde animal, les chercheurs s’accordent sur le fait que les deux animaux sont passés du sol au ciel en adaptant leurs corps. S’ils se déplacent dans les airs, leur mode d’évolution est le même que celui qu’ont connu rongeurs, marsupiaux et écureuils volants.

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