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Une nouvelle espèce de mégaraptor découverte avec son dernier repas dans la gueule

Maître Joaquinraptor casali tenait en son bec… un humérus de crocodyliforme

Raptor
— icedmocha / Shutterstock.com

En Patagonie, des chercheurs ont découvert les restes fossilisés d’une redoutable créature préhistorique : un mégaraptor qui se nourrissait apparemment des ancêtres des crocodiles à la toute fin du Crétacé.

Joaquinraptor casali

Les témoignages de Joaquinraptor casali, nommé d’après le paléontologue argentin Gabriel Andrés Casal, ont été exhumés d’une couche de sédiments vieille de 70 à 66 millions de la formation de Lago Colhué Huapi (Patagonie centrale). Ils comprennent un large fragment de crâne, l’essentiel de ses membres antérieurs et supérieurs, ainsi que des côtes et vertèbres.

Leur examen a permis de confirmer qu’il s’agissait d’un mégaraptoridé, dinosaure prédateur au crâne allongé dont les fossiles ont été mis au jour en Asie, en Australie et en Amérique du Sud. Se révélant nettement plus complet que les précédents, le nouveau spécimen a offert aux chercheurs un aperçu précieux de l’anatomie de ces anciens reptiles géants.

J. casali était doté de pouces surmontés de griffes massives et d’avant-bras puissants. Des comparaisons étroites à d’autres restes de mégaraptoridés suggèrent qu’il aurait mesuré 7 mètres de long pour un poids dépassant la tonne. Les schémas de croissance osseuse de la créature indiquent qu’elle était âgée d’une vingtaine d’années au moment de sa mort.

Ultime repas

De façon assez inhabituelle, un segment de patte d’un parent préhistorique des crocodiles était coincé entre ses mâchoires, impliquant que le mégaraptor ait été fauché en plein repas. Si davantage de recherches seront nécessaires pour le confirmer, cette découverte suggère qu’il évoluait dans un environnement humide, mêlant marécages et plaines inondables, quelques millions d’années seulement avant qu’une gigantesque roche spatiale ne mette un terme au règne des dinosaures.

« Il s’agissait d’un humérus de crocodyliforme, qui nous donne une idée de sources potentielles de nourriture pour Joaquinraptor et les mégaraptoridés en général », soulignent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Communications.

Alors que les T. rex régnaient sans partage sur ce qui est aujourd’hui l’Amérique du Nord, J. casali et ses semblables trônaient au sommet de la chaîne alimentaire sud-américaine. Bien moins massifs, ces derniers se révélaient particulièrement rapides et agiles, et utilisaient leurs griffes semblables à des faucilles pour saisir et lacérer leurs proies.

En août, des paléontologues avaient découvert une nouvelle espèce de dinosaure véloce, possédant également des griffes surdimensionnées.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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