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Les forêts tropicales se régénèrent en seulement 20 ans sans intervention humaine

La restauration naturelle est plus efficace et moins coûteuse que la plantation d'arbres

— Teo Tarras / Shutterstock.com

Les forêts tropicales jouent un rôle crucial dans l’équilibre environnemental mondial. Malheureusement, ces forêts sont en train de disparaître à cause des humains. Cependant, il est encore possible de les sauver, dans la mesure où il suffirait de seulement 20 ans pour que ces forêts se régénèrent d’elles-mêmes sans intervention humaine.

Un rétablissement de 78 % des zones abandonnées après la déforestation

Si une grande majorité de gens ne se soucient guère des forêts tropicales, ils devraient commencer à le faire, car ces écosystèmes sont d’une importance cruciale pour notre bien-être à tous. Les forêts tropicales sont souvent appelées les poumons de la planète pour leur rôle dans l’absorption du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre, ainsi que dans l’augmentation de l’humidité locale. Les forêts tropicales stabilisent également le climat, abritent des quantités incroyables de plantes et d’animaux sauvages et produisent des précipitations nourrissantes partout dans le monde.

Malheureusement, ces forêts tropicales continuent d’être décimées par les êtres humains, et sont au bord de la disparition. Le destin de ces forêts semble ainsi d’être vouées à la disparition. Heureusement, ce n’est pas vraiment le cas, car avec un peu d’effort, il serait encore possible de sauver ces écosystèmes. Selon une étude publiée dans la revue Science, les forêts tropicales ont le potentiel de repousser d’environ 78 % si elles ne sont pas touchées par les humains pendant environ 20 ans. Un tel évènement est d’une importance capitale, dans la mesure où cela pourrait inverser les tendances actuelles du changement climatique.

Pour aboutir à cette conclusion, l’équipe internationale de chercheurs a analysé 77 sites forestiers qui ont été abandonnés après la déforestation. Plus précisément, ils ont examiné le processus et la vitesse de récupération des forêts en se focalisant sur des paramètres particuliers comment le sol, le développement des plantes et la diversité des espèces. Il a été constaté que certains de ces attributs guérissaient plus rapidement que d’autres. Le sol, notamment, peut récupérer presque entièrement en moins d’une décennie, tandis que cela peut prendre plus de 25 ans pour les plantes. La restauration de la diversité et la composition des espèces sont ce qui prend le plus de temps, puisque cela peut durer jusqu’à 60 ans.

— Piotr Krzeslak / Shutterstock.com

Une découverte qui ouvre de nouvelles possibilités en matière d’actions climatiques

Selon les chercheurs, les résultats de leur étude démontrent que les mesures d’atténuation du changement climatique ne sont pas forcément coûteuses. Dans ce cas-ci, cela ne coûte même rien du tout. Malheureusement, c’est une alternative souvent négligée au profit de la plantation d’arbres. « Par rapport à la plantation de nouveaux arbres, les performances sont bien meilleures en termes de biodiversité, d’atténuation du changement climatique et de récupération des nutriments », a expliqué Lourens Poorter, auteur principal de l’étude, selon un rapport de The Guardian.

Par ailleurs, les scientifiques préconisent notamment de focaliser les perspectives de sauvegarde des forêts tropicales sur les forêts anciennes, c’est-à-dire celles qui sont restées sans perturbations importantes. La raison étant qu’elles sont riches en biodiversité, car leur durabilité et leur stabilité permettent à de nombreuses espèces végétales et animales de prospérer, a rapporté CBS News. Si les chercheurs admettent qu’il s’agit essentiellement de calculs, et qu’il peut donc y avoir des erreurs d’interprétations, ils pensent tout de même que c’est une information importante face à la situation environnementale actuelle.

« Comprendre comment les forêts secondaires émergent naturellement sur les terres agricoles abandonnées est essentiel pour assurer la conservation de la biodiversité », a ainsi expliqué Eric Salas, un chercheur qui n’a pas participé à l’étude. « Mon plaidoyer est d’utiliser la repousse naturelle là où vous le pouvez, de planter activement et de restaurer activement là où vous en avez besoin. Il y a une approche au cas par cas », a renchéri Poorter.

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