Au nord de notre planète, une véritable bombe à retardement se prépare à exploser. Depuis plusieurs années, des chercheurs observent la fonte de l’Arctique et notamment du pergélisol. Celui-ci renferme une grande quantité d’éléments nocifs qui pourraient être libérés plus tôt qu’on ne le pense.
UNE CATASTROPHE ENVIRONNEMENTALE EN APPROCHE ?
Le réchauffement climatique a changé l’Arctique en un véritable gruyère. Mais cette fonte n’est pas sans conséquence pour notre environnement. Des chercheurs ayant étudié le cas de l’Arctique depuis 2012 ont constaté que la fonte du pergélisol libère dans l’atmosphère des substances dangereuses. La glace gardait captives de grandes réserves de carbone (près de 1500 milliards de tonnes d’après les estimations).
Environ 10 % de la quantité déjà dégivrée sera transformée en CO2 qui sera rejeté dans l’atmosphère. En plus du carbone, le pergélisol renfermerait 1 656 000 tonnes de mercure ainsi que du méthane. Le mercure pourrait se lier à des matières organiques. A terme, les conséquences pourraient être désastreuses sur la chaîne alimentaire car le corps ne peut l’éliminer.
de la #sciencefiction est en train de se produire>sera #IRRÉVERSIBLE=effet cliquet
— hibert julius (@pauvreencolere) 26 avril 2019
le sol des régions de l’#Arctique poursuit son #dégel
Pour quelques degrés de+,des milliards de #bactéries+#virus pourraient renaître du #permafrost fondu
mais c’est le #méthane qui nous tuera tous pic.twitter.com/c4Q6do9Aod
DES MALADIES RESURGIES DU PASSÉ ?
Si le méthane et le CO2 s’échappant de l’Arctique représentent un risque pour l’environnement, d’autres éléments sont à craindre. En effet, les restes de maladies oubliées ont été scellés par la glace. La fonte du sol gelé a ainsi contaminé en 2016 des éleveurs de rennes et leurs troupeaux.
Plus de 2 500 rennes et un jeune garçon vont mourir suite à cet épisode longtemps resté mystérieux. L’autopsie des corps a révélé la cause des décès : l’anthrax. Mais c’est loin d’être la seule maladie prisonnière des glaces. Selon le bulletin de l’Arctique de 2018, le sol polaire pourrait encore abriter la variole, la peste ou la grippe espagnole.
Les banquises d’Antarctique se sont fortement réduites et les zones de #permafrost se déstabilisent par le réchauffement du climat. Ces zones sont susceptibles de ne plus remplir leur fonction, pouvant ainsi libérer le carbone sous forme de méthane ou de dioxyde de carbone… pic.twitter.com/nUr3WziLXM
— edeni (@edeni_vision) 24 février 2019
ENTRE ACCUMULATION DE PLASTIQUE ET ARCHÉOLOGIE MENACÉE
Au-delà des conséquences sur l’atmosphère et sur l’espèce humaine, la fonte de l’Arctique représente une menace pour l’archéologie locale. Des témoignages esquimaux datant du Paléolithique pourraient être emportés par les eaux malgré 4 000 ans de conservation dans la glace. Au total, ce sont plus de 180 000 sites qui sont menacés. Les éléments retenus dans la glace (tissus, vêtements…) pourraient pourrir très vite. L’eau pourrait également les emporter alors que dans le même temps, le plastique envahit la région.
Sur certains spots de la mer du Groenland, les concentrations de microplastique ont doublé en l’espace de 11 ans. Mais ces microplastiques, en plus de polluer, vont impacter l’écosystème. Les poissons vont consommer ces microplastiques qui peuvent par la suite finir dans nos assiettes. Les chercheurs se penchent actuellement sur la composition et la consommation de ces microplastiques. Quant à la fonte de l’Arctique, elle est sujet d’inquiétude mais l’espoir est encore permis. Des scénarios ont été envisagés mais l’humanité peut encore agir en limitant le réchauffement climatique.
Par Justine Manchuelle, le
Source: BBC
Étiquettes: fonte, réchauffement climatique, arctique, mercure
Catégories: Écologie, Actualités
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