Lorsque Final Fantasy III arrive sur NES en 1990, la série n’a jamais été aussi populaire. Après la révolution du premier épisode suivant les traces de Dragon Quest et les idées novatrices du deuxième Final Fantasy, le troisième jeu de la franchise se plaît à repousser les limites graphiques et sonores de son époque tout en offrant un scénario captivant et aux multiples rebondissements.

 

La dream team déjà présente sur les deux premiers épisodes revient à la charge avec Hironobu Sakaguchi en tête, suivi des designers Hiromichi Tanaka et Yoshitaka Amano, le scénariste Kenji Terada et Nobuo Uematsu à la musique. Pour ce qui est de la programmation, c’est toujours l’Irano-Américain Nasir Gebelli qui s’en occupe. Après tout, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Seulement, son visa de travail expirant, ce dernier est forcé de repartir en Californie au milieu du développement. Le reste de l’équipe décide d’inverser les rôles et part le rejoindre aux États-Unis pour finaliser le jeu. En résulte le digne héritier des deux premiers jeux avec une difficulté accrue et une qualité graphique exceptionnelle.

 

 

Un millénaire avant le début de notre aventure, un continent flottant dans les cieux d’une planète mystérieuse abritait une civilisation technologiquement avancée tirant sa puissance de quatre cristaux élémentaux. Ces cristaux de lumière auraient pu engloutir le monde s’ils n’étaient pas en harmonie avec leurs opposés : les cristaux des ténèbres. Alors que les agissements de la civilisation perturbent ce précieux équilibre, quatre guerriers s’approprient le pouvoir des ténèbres afin de recapturer la lumière. Malgré la réussite de leur quête, la civilisation avait déjà été détruite par les perturbations de l’équilibre entre les cristaux. Sur ce continent flottant, des oracles prédisent alors que l’histoire est vouée à se répéter…

 

 

Quatre orphelins sont intrigués par de curieux tremblements de terre dans le village d’Ur. En voulant découvrir la source de cette catastrophe, ils tombent dans une cave secrète et font face au cristal ancestral. Le cristal communique avec eux et leur fait comprendre qu’ils ont été choisis pour devenir les guerriers de lumière. Dès à présent, ils doivent partir en quête du mal qui ronge le monde afin de rétablir l’équilibre et éliminer une entité démoniaque endormie et destinée à être éveillée par un personnage inconnu qui voudra détruire la planète. Comme dans le premier épisode, les quatre personnages agissent davantage comme des avatars et des unités pour les jobs que comme de vrais protagonistes à la psychologie ou à l’histoire développée.

 

 

Et justement, en parlant de jobs ! Même si le système n’est pas nouveau, car il fut déjà pensé dans Final Fantasy, le troisième jeu de la série pousse la chose un peu plus loin en donnant à chaque job des commandes spécifiques durant les combats. Le Voleur pourra utiliser « Voler », le Dragoon « Saut » et ainsi de suite. Mais en plus d’enrichir le gameplay durant les phases de combat, les jobs sont aussi utiles lors des phases d’explorations où le voleur pourra par exemple débloquer une porte en la crochetant au lieu d’avoir à chercher une clef pendant une heure sur des gardes. Mais le grand apport du III par rapport aux combats, c’est sans aucun doute les invocations. Ces créatures mythologiques qui apparaissent dans tous les Final Fantasy après celui-là et jouent parfois un rôle capital dans le récit comme dans Final Fantasy X.

 

 

Malgré le succès incroyable du jeu, il a fallu attendre 2006 et le remake sur Nintendo DS pour pouvoir jouer au jeu en dehors du Japon. Même si exporter le jeu était souhaité par toute l’équipe, les effectifs encore maigres de Square étaient déjà tous concentrés sur le développement de jeux sur la Super Nintendo, alors nouvelle console phare du géant japonais. Comme l’explique Tanaka, « à l’époque, c’est la première fois que l’on voyait une nouvelle génération de console donc c’était très difficile de prédire ce qui allait se passer… il fallait travailler dur pour rattraper la technologie en constante évolution et nous n’avions simplement pas assez de temps pour travailler sur une version anglaise de Final Fantasy III ». Depuis, le jeu est sorti sur Nintendo DS / 3DS, Wii / Wii U ainsi que sur le PSN et sur téléphones portables ! Vous n’avez donc plus aucune excuse pour ne pas faire cette merveille vidéoludique.

 

Au-delà de ses prouesses techniques au niveau du graphisme et de la bande-son pour la génération 8 bits, Final Fantasy III mélange habillement les côtés positifs des deux premiers épisodes avec un système de jobs bien plus développé et une histoire passionnante. À partir de cet épisode, on comprend que tout en gardant un respect certain pour ses racines, la série Final Fantasy fera toujours tout pour se réinventer. Avez-vous déjà eu la chance de jouer à Final Fantasy III ?

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