Bien que cela ne soit pas forcément toujours le cas, il a été constaté que de manière générale, les femmes ont tendance à vivre plus longtemps que les femmes. Il y a diverses théories qui cherchent à expliquer ce phénomène, et cette étude en apporte une nouvelle, et cette fois-ci, il s’agit d’une explication biologique.
Qu’est-ce qui différencie les hommes et les femmes face à la mort ?
Au niveau mondial, l’espérance de vie moyenne des femmes est d’environ 74 ans, tandis que celle des hommes est de 71 ans. Cela peut varier d’une région à une autre, mais on peut affirmer que les femmes vivent généralement plus longtemps que les hommes. Cette différence entre les deux genres peut avoir plusieurs explications. L’une d’entre elles suggère que les hommes ont tendance à avoir des comportements et des modes de vie plus risqués par rapport aux femmes ; et c’est valable autant pour les dangers immédiats que ceux à long terme pour la santé.
Certains experts affirment également que c’est lié à la manière dont fonctionnent psychologiquement les hommes et les femmes. Des études ont notamment montré que les femmes supportent mieux le stress par rapport aux hommes, ce qui résulte par des impacts plus importants sur la santé des hommes à long terme. Enfin, depuis les années, des scientifiques étudient les différences biologiques entre les deux genres afin de déterminer pourquoi les femmes vivent plus longtemps. Diverses études ont montré que les femmes ont tendance à avoir un système immunitaire plus robuste ainsi que d’autres caractéristiques biologiques qui favorisent une meilleure longévité.
Une différence biologique fondamentale
C’est dans cette deuxième catégorie que rentrent les résultats d’une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université d’Osaka, au Japon, publiée dans la revue Science Advances. Les femmes vivent plus longtemps que les hommes grâce aux cellules germinales, les cellules à l’origine des gamètes (c’est-à-dire les ovules et les spermatozoïdes). Les chercheurs ont également découvert qu’en éliminant les cellules germinales chez les femelles d’une espèce animale vertébrée, ces dernières finiront par avoir la même espérance de vie que les mâles.
Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont mené des expériences sur le killi turquoise (Nothobranchius furzeri), une espèce de poisson d’eau douce connue pour son espérance de vie incroyablement courte. Grâce à cet aspect de la vie de ce poisson, les chercheurs ont eu l’opportunité d’observer et d’étudier le processus de vieillissement dans un laps de temps restreint. Comme mentionné précédemment, les scientifiques ont dépouillé chirurgicalement ces poissons – les mâles et les femelles – de leurs cellules germinales.
L’élimination des cellules germinales a affecté différemment la durée de vie des killis turquoise mâles et femelles. Chez les femelles, cela a réduit la durée de vie d’environ 10 %, tandis que chez les mâles, la durée de vie a augmenté de 13 %. Finalement, cela a abouti à une égalisation dans l’écart de durée de vie entre les femelles et les mâles. Les chercheurs ont expliqué que cette différence est liée à des changements dans les voies hormonales. Et d’après leur observation, il est probable que cela ne se limite pas aux poissons, mais à tous les vertébrés, dont les humains. Par ailleurs, à partir de quel âge devient-on « vieux » ?
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: ZME Science
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