Les hommes et les femmes préhistoriques ont vécu il y a des milliers d’années, ils n’ont pas fini de nous livrer leurs secrets. Des os de femmes préhistoriques ont fait l’objet d’une étude du département d’archéologie et d’anthropologie de l’Université de Cambridge. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces femmes étaient en réalité particulièrement fortes, plus que des athlètes modernes. 

UN MODE DE VIE PLUS INTENSE PAR LE PASSÉ

La Préhistoire n’ayant laissé aucun témoignage écrit, aucun document ne permet réellement de savoir comment vivaient et comment étaient nos ancêtres. Ces premiers tests réalisés entre autres grâce à l’imagerie 3D peuvent donner une idée du quotidien assez physique des femmes préhistoriques. L’os en question a été comparé à des os d’athlètes féminines et non pas à des os masculins de la même période, comme c’était le cas auparavant, comme l’explique l’étude.

Il s’avère que les femmes du passé étaient plus fortes et plus musclées que leurs homologues contemporaines.  » En analysant les caractéristiques osseuses des personnes vivantes dont on connaît l’effort physique régulier et en les comparant aux caractéristiques des os anciens, nous pouvons commencer à interpréter les types de travail que nos ancêtres accomplissaient dans la préhistoire « , signale Alison Macintosh, chercheuse à l’université de Cambridge.

QU’EST-CE QUE CELA NOUS APPREND SUR LES FEMMES PRÉHISTORIQUES ?

Au niveau des bras, les os des femmes préhistoriques semblaient posséder une force assez élevée. Derrière cette puissance étonnante, un mystère demeure : comment les femmes préhistoriques l’ont-elles développées ? Plusieurs hypothèses sont évoquées mais chacune tourne autour d’un thème commun qui est le travail manuel. Celui-ci devait occuper une part importante de leur journée et certains experts pensent que l’une des tâches qui leur prenaient le plus de temps et d’efforts était de broyer le grain.

Réaliser de la farine aurait pu leur prendre jusqu’à plusieurs heures par jour, ce qui explique cette force dans les os des bras. Mais il n’y aurait pas que cette tâche qui aurait permis aux femmes de muscler leurs os comme rappelle Alison Macintosh :  » avant l’invention de la charrue, l’agriculture de subsistance consistait à planter, labourer et récolter manuellement toutes les récoltes, à ramener de la nourriture et de l’eau pour le bétail, à transformer le lait et la viande et à transformer les peaux en textiles « . Durant cette période, les femmes avaient en effet un rôle très important dans les travaux manuels et leur force physique était très sollicitée.

SONT-ELLES DIFFÉRENTES DES FEMMES ATHLÈTES ?

Les femmes athlètes sont puissantes et pourtant les femmes préhistoriques ont développé des aptitudes physiques plus importantes. Selon les chercheurs, les femmes du Néolithique avaient une force de bras de 11 à 16 % plus élevée que celle des rameurs modernes et leurs bras étaient 30 % plus forts que ceux des non-athlètes. Les bras des femmes de l’âge du bronze étaient quant à eux entre 9 et 13 % plus forts que ceux des rameurs.

Les femmes préhistoriques étaient donc très fortes au niveau des bras, mais au niveau des jambes, il n’y a que peu de différences entre une femme préhistorique et une femme d’aujourd’hui. Si l’homme préhistorique a souvent été mis en avant, la femme n’était pas en reste et l’étude peut encore nous apprendre beaucoup de choses sur leurs corps et le quotidien.

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