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Des archéologues découvrent la plus ancienne usine d’armes de guerre au monde

La forme aérodynamique de ces projectiles en faisait des armes redoutables

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Image d’illustration — Lev Levin / Shutterstock.com

La récente analyse de centaines de pierres découvertes en Israël suggère une production massive de projectiles standardisés au début de l’âge du cuivre, il y a environ 7 200 ans.

Pierres de fronde

Publiés dans la revue Atiqot, ces travaux ont impliqué l’examen minutieux de 424 pierres mises au jour sur les sites d’En Esur et En Zippori, occupés entre 5800 et 4500 avant notre ère. Sur la base de leur forme et de leurs dimensions, les archéologues ont conclu que ces artefacts, mesurant en moyenne 52 millimètres de long et 31 millimètres pour un poids de 60 grammes, constituaient les témoignages d’une production standardisée à grande échelle.

« Les pierres, qui étaient destinées à être décochées à l’aide d’une fronde, sont lissées, avec une forme aérodynamique biconique spécifique [adoptée par la suite par les armées grecque et romaine], permettant une projection précise et efficace », souligne l’Autorité israélienne des antiquités dans un communiqué.

Selon les auteurs de l’étude, ces projectiles, probablement tirés en masse pour désorganiser l’adversaire et ralentir sa progression, constituent également des premières preuves de guerre dans le sud du Levant.

Une période de conflits

Le passage apparent de pierres de fronde non formelles (telles que des galets naturels ou de simples cailloux) à un armement hautement standardisé indique une potentielle prolifération de la guerre organisée (qui serait apparue en Europe il y a plus de cinq millénaires) au début de l’âge du cuivre.

Une hypothèse étayée par l’augmentation de la taille des établissements dans le Levant Sud à cette époque, ainsi que la présence de vestiges de bâtiments publics monumentaux à En Zippori et En Esur, suggérant « une société stratifiée, impliquée dans des échanges interrégionaux sujets à conflits ».

Si la disparition « subite » de ces armes produites en série des archives archéologiques environ un millénaire plus tard semble indiquer une diminution des hostilités dans la région à cette époque, la découverte de davantage de preuves se révélera nécessaire pour le confirmer.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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