
Une équipe d’astronomes a repéré quatre exoplanètes plus petites que la Terre en orbite autour de l’étoile de Barnard, le système stellaire le plus proche de notre planète. Ces mondes rocheux, plus petits que la Terre, pourraient remettre en question notre compréhension de la formation planétaire. Cette percée scientifique a été publiée dans la revue The Astrophysical Journal Letters par une équipe de chercheurs internationaux.
Un système stellaire voisin mais encore méconnu
Située à moins de six années-lumière de la Terre dans la constellation de l’Ophiuchus, l’étoile de Barnard est une naine rouge dont la masse ne représente que 16 % de celle du Soleil. Malgré sa proximité, cette étoile reste encore largement inexplorée. « C’est une découverte vraiment passionnante – l’étoile de Barnard est notre voisine cosmique, et pourtant nous savons si peu de choses à son sujet », explique Ritvik Basant, doctorant à l’université de Chicago et premier auteur de l’étude.
Ces nouvelles exoplanètes ont été repérées grâce à l’instrument MAROON-X, un dispositif ultra-sensible installé sur le télescope Gemini Nord de l’Observatoire international Gemini à Hilo, Hawaï. MAROON-X utilise la technique de la vitesse radiale, qui permet de détecter les infimes oscillations d’une étoile provoquées par l’attraction gravitationnelle des planètes qui l’entourent.
Cette approche de pointe a permis aux chercheurs de confirmer l’existence de quatre exoplanètes, dont la masse est comprise entre 20 et 30 % de celle de la Terre. Ces corps célestes effectuent leur révolution autour de l’étoile en seulement quelques jours terrestres.
Une confirmation indépendante
Pour confirmer la présence de l’une de ces exoplanètes, les chercheurs ont également utilisé des données collectées en 2024 avec l’instrument ESPRESSO, installé sur le Very Large Telescope de l’Observatoire européen austral au Chili. ESPRESSO avait déjà détecté une exoplanète de la moitié de la masse de Vénus en orbite autour de l’étoile de Barnard.
Le fait que deux équipes distinctes aient obtenu des résultats similaires renforce la crédibilité de cette découverte. « Nos observations ont été réalisées à différents moments et depuis différents sites, au Chili et à Hawaï, sans aucune coordination préalable », souligne Ritvik Basant. « Cela nous assure que nos données ne sont pas faussées par des erreurs systématiques. »
Parmi ces quatre planètes, l’une d’elles est désormais la plus petite jamais détectée à l’aide de la méthode des vitesses radiales. Cela laisse entrevoir des possibilités prometteuses pour la découverte d’exoplanètes similaires.
Des planètes peu propices à la vie
Malgré l’enthousiasme suscité par cette découverte, il est peu probable que ces exoplanètes abritent la vie. Elles se situent en dehors de la zone habitable de leur étoile, c’est-à-dire la région où la température permettrait la présence d’eau liquide en surface.
« Les données actuelles permettent d’exclure avec certitude les planètes dont la masse est supérieure à 40-60 % de celle de la Terre, qu’elles soient situées à l’intérieur ou à l’extérieur de la zone habitable », explique M. Basant. « En outre, nous pouvons affirmer qu’il n’existe pas de planètes de masse terrestre dont la période orbitale est inférieure à quelques années. »
Cependant, cela ne signifie pas que d’autres systèmes stellaires similaires ne pourraient pas abriter des mondes habitables. Les progrès dans les techniques de détection des exoplanètes pourraient bientôt permettre aux astronomes de découvrir encore plus de planètes rocheuses, certaines pouvant potentiellement présenter des conditions favorables à la vie.
Par ailleurs, le télescope spatial James-Webb repère une structure inattendue dans l’Univers primitif.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Futurism
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