En sondant notre voisinage cosmique proche, des astronomes ont détecté une exoplanète en orbite autour d’un astre distant de quelques années-lumière seulement.
L’exoplanète Barnard b
Faisant partie des plus proches voisines du Soleil, après les trois astres du système Alpha du Centaure, l’étoile de Barnard se trouve à 5,96 années-lumière de la Terre. Depuis les années 1960, celle-ci est étudiée de près par les astronomes, mais jusqu’à présent aucun monde n’avait été trouvé dans son giron.
En 2018, une équipe de chercheurs avait affirmé avoir repéré une exoplanète au moins trois fois plus grande que la Terre, mais des analyses complémentaires avaient révélé que les signaux lui ayant été attribués étaient en réalité causés par une activité stellaire nettement plus intense que prévu.
Dans le cadre de travaux détaillés dans la revue Astronomy & Astrophysics, Jonay González Hernández, de l’Institut d’astrophysique des îles Canaries, et ses collègues ont braqué les yeux du Very Large Telescope sur l’astre. L’utilisation de l’incontournable méthode des transits, consistant à observer les infimes creux de luminosité se produisant lorsqu’un corps planétaire passe devant son étoile hôte, a conduit à la première détection confirmée d’une planète autour de Barnard.
Environ deux fois moins massive que la Terre, Barnard b se révèle bien plus proche de son étoile que Mercure ne l’est du Soleil. En effectuant le tour complet en un peu plus de trois jours terrestres, elle affiche des températures de surface brûlantes (environ 125 °C), impliquant que l’eau à l’état liquide, considérée comme indispensable à l’émergence de la vie telle que nous la connaissons, ne puisse y exister.
Trois autres mondes potentiels
Si l’examen des données collectées par l’observatoire chilien suggère également l’existence de trois autres planètes autour de l’étoile de Barnard, des preuves plus claires seront nécessaires pour la confirmer.
« Il s’agit de détections très délicates, en raison de l’activité de l’étoile et de ses puissants champs magnétiques », commente Rodrigo Fernando Díaz, de l’université nationale de San Martín, en Argentine. Selon lui, des années d’observations supplémentaires, à l’aide d’un autre télescope, pourraient être nécessaires.
Fin septembre, une étude avait suggéré la présence de potentiels mondes cachés derrière la « dorsale neptunienne ».
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
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