Aller au contenu principal

Le saviez-vous ? Les excréments du Manchot royal produisent naturellement du gaz hilarant

Un gaz qui joue néanmoins un rôle important dans la destruction de la couche d'ozone

manchot royal
— Claudia Zeien / Shutterstock.com

Le Manchot royal est la deuxième espèce de manchots après le Manchot empereur. Cette espèce d’oiseaux possède une caractéristique particulière. En effet, saviez-vous que le Manchot royal produit naturellement via ses excréments une quantité de protoxyde d’azote, ou gaz hilarant ? Explications.

D’après une étude réalisée par des chercheurs danois et publiée le 14 mai 2020 dans la revue Science of the Total Environment, les Manchots royaux vivant en Antarctique produisent naturellement et à partir de leurs excréments une quantité “extrême” de protoxyde d’azote, ou gaz hilarant.

Le guano des manchots produit des niveaux significativement élevés de protoxyde d’azote autour de leurs colonies. Le protoxyde d’azote a rendu les scientifiques un peu timbrés. Les émissions maximales sont environ 100 fois plus élevées que dans un champ danois récemment fertilisé. C’est vraiment intense – notamment parce que le protoxyde d’azote est 300 fois plus polluant que le CO2”, a rapporté dans communiqué Bo Elberling, professeur de géosciences à l’université de Copenhague et l’un des responsables de l’étude.

Cette importante quantité s’explique en réalité par le fait que les manchots se nourrissent surtout de poissons et de krill, aliments contenant beaucoup d’azote. Après ingestion puis digestion, l’azote se retrouve dans les excréments et, mélangé aux bactéries du sol, devient du protoxyde d’azote. Néanmoins, ce gaz semble jouer un rôle important dans la destruction de la couche d’ozone. “Les émissions de protoxyde d’azote dans ce cas ne sont pas suffisantes pour avoir un impact sur le budget énergétique global de la Terre (mais) nos conclusions contribuent à de nouvelles connaissances sur la façon dont les colonies de manchots affectent l’environnement”, a tout de même précisé Bo Elberling. 

Par Cécile Breton, le

Source: Sciences et avenir

Étiquettes: , ,

Catégories:

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *