Jusqu’à présent, quand on parle des conséquences dramatiques du coronavirus, on entend surtout les répercussions néfastes qu’il a eues pour les industriels, les entrepreneurs et les salariés. En d’autres mots, ses conséquences socio-économiques. Pourtant, il existe une autre catégorie de victimes dont on parle très peu : les étudiants.
L’isolement, la dépression et le décrochage scolaire montent en flèche chez les étudiants
Si certains pourraient penser que la pandémie de coronavirus a fait des vacances aux étudiants, ils se trompent lourdement. Comme nous le rapporte 20 Minutes, des milliers d’étudiants ont été dévastés par la pandémie de coronavirus. Un état qui ne s’améliore pas.
Sur Instagram et Twitter, des milliers d’étudiants se sont réunis sous le hashtag #EtudiantsFantômes, pour s’exprimer sur les difficultés et les problèmes qu’ils rencontrent depuis le début de la pandémie et dont le gouvernement et le corps universitaire semblent ne pas se soucier, si l’on se fie à leurs dires.
Parmi ces complaintes, on compte l’isolement, la dépression, la précarité et le décrochage scolaire. Les étudiants se plaignent également que les contenus pédagogiques ne soient pas adaptés au distanciel, amenant plusieurs d’entre eux à ne plus poursuivre leurs études.
Les étudiants, les grands oubliés du gouvernement ?
Une étudiante, Marlène, témoigne ainsi avoir abandonné l’université depuis novembre, faute de pouvoir suivre le même rythme présentiel chez elle avec des accès parcellaires aux BU. Une autre étudiante se plaint également de « commencer un second semestre avec une administration qui ne répond ni au mail, ni au téléphone ».
Mais les étudiants ne déplorent pas uniquement la manière dont leurs universités ont réagi à cette pandémie, mais aussi la réaction du gouvernement. Quentin, un autre étudiant, a ainsi contacté 20 Minutes pour exprimer son indignation : « La ministre de l’Enseignement supérieur nous infantilise en parlant de bonbons sur RTL ce qui attise encore plus l’énervement des étudiants sur les réseaux sociaux. » D’autres ont relayé leur mécontentement sur Twitter.
Et ce n’est pas tout. En plus du décrochage scolaire et de la dépression, le pourcentage des étudiants à avoir des pensées suicidaires est également monté en flèche. Un sondage sur la santé mentale à Paris 3 a ainsi démontré que 82,7 % des étudiants estiment que leur santé mentale s’est dégradée, 74,7 % estiment que les conditions d’enseignement participent à cette dégradation de leur santé mentale et 64,1 % des étudiants pensent que leur université peut agir contre ces difficultés psychologiques.
Des centaines d’étudiants ont manifestés à travers la France. Face à la détresse des étudiants, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces le jeudi 21 janvier. Les étudiants pourront bénéficier de deux repas à 1€ chaque jour. Alors que la santé mentale des étudiants se dégradent, le président de la République a également annoncé la mise en place d’un « chèque-psy » pour permettre à ceux qui le souhaitent d’être pris en charge et d’être écoutés. Ils pourront également retourner à l’université une fois par semaine.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: 20 minutes
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