robot-crane L’intelligence artificielle menace des millions d’emplois via Shutterstock

Ce mardi 7 novembre, l’Organisation de coopération et de développement économiques a publié un rapport d’étude accablant sur la vétusté de la main-d’oeuvre humaine comparée à l’intelligence artificielle : seuls 13 % des travailleurs occidentaux seraient plus efficaces que l’IA !

 

Homme > Machines

Le rapport de l’OCDE sonne le glas de l’humanité : seulement 13 % des travailleurs occidentaux jouissent de compétences capables de surpasser les prouesses de l’Intelligence Artificielle en 2017. Ce chiffre aux faux airs de dystopie est encore plus flippant quand on sait qu’il n’a rien de fantaisiste. Les auteurs du rapport de 112 pages sont arrivés à ce douloureux constat en compilant diverses études et expériences scientifiques menées sur l’IA et la robotique.

L’OCDE qui s’improvise lanceur d’alerte ? Pas tout à fait. Si l’organisation internationale aux 35 pays membres dessine volontiers un sombre futur où les humains se feront supplanter par les machines, elle n’a pas jugé nécessaire de pousser la réflexion plus avant. N’espérez pas une liste des métiers les plus menacés par la banalisation de l’IA, ni d’éventuelles pistes de réponses sur comment aborder cet inévitable changement. Ça fait beaucoup de paperasse pour pas grand-chose…

L’intelligence Artificielle menace des millions d’emplois via Shutterstock

 

La menace est totale

Si les chercheurs de l’OCDE n’ont pas spécifié quelles professions étaient les plus susceptibles de subir de plein fouet cette évolution technologique, c’est parce qu’aucune n’est plus menacée qu’une autre : elles le sont toutes ! Les domaines dans lesquels l’IA excelle sont présents dans tous les métiers, des plus prestigieux aux plus ingrats : dextérité physique, alphabétisation, calcul, intelligence sociale et bien d’autres. En conséquence, tous les métiers sont menacés.

« L’intelligence artificielle aura dépassé les meilleurs radiologues avant 2030. »

 

Laurent Alexandre, fondateur de Doctissimo

L’organisation soulève un autre problème de taille dans notre manière d’aborder ce changement : le secret des multinationales. Stratégie oblige, les grandes firmes technologiques n’ont aucun intérêt à révéler au grand public – ni à qui que ce soit d’autre – les différentes aptitudes de leur intelligence artificielle maison. Nous savons pertinemment que les aptitudes de Waston – le bébé d’IBM dont nous parlons dans cet article – se distingue d’Alexa, le protégé d’Amazon. Le refus des entreprises high-tech de communiquer sur leurs IA, auquel s’ajoute notre incapacité à prévoir leur vitesse de développement, ont de quoi plomber notre optimisme.

L’avenir s’annonce particulièrement incertain pour les gouvernements qui n’ont pas fait de l’accès à l’éducation une cause nationale : sur ces 20 dernières années, l’OCDE n’a remarqué aucune amélioration notable dans les compétences des adultes. Allant même jusqu’à constater une dégradation… l’obsolescence humaine face au génie technologique est désormais une réalité.

ex-machina

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