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Un mystérieux groupe d’étoiles réécrit l’histoire de la Voie lactée

Présentant une métallicité inattendue, elles sont apparues des centaines de milliers d’années seulement après le Big Bang

Voie Lactee
— nednapa / Shutterstock.com

Des chercheurs ont repéré des étoiles étonnamment âgées dans notre « voisinage cosmique », suggérant que certaines parties de la Voie lactée soient beaucoup plus anciennes qu’on ne le pensait.

Des astres étonnamment âgés

Afin de retracer la chronologie complexe de notre galaxie, qui s’étend sur environ 100 000 années-lumière, les astronomes s’appuient sur les données collectées par le télescope spatial Gaia, offrant un aperçu unique des caractéristiques et des mouvements de plus d’un milliard d’astres.

Pour cette nouvelle étude pré-publiée sur le serveur arXiv, une équipe de l’Institut Leibniz d’astrophysique de Potsdam s’est concentrée sur 800 000 étoiles « proches », situées jusqu’à 3 200 années-lumière du Soleil.

Si cet examen étroit, ayant impliqué l’apprentissage automatique, a révélé que la majorité des astres de la région avaient une dizaine de milliards d’années, l’âge de certains a été estimé à plus de 13 milliards d’années, soit des centaines de milliers seulement après le Big Bang.

De façon surprenante, ces dernières présentaient également une métallicité inattendue (elles contenaient deux fois plus de métaux que le Soleil, âgé de 4,6 milliards d’années seulement) pour des étoiles apparues à une époque où l’Univers était principalement constitué d’hydrogène et d’hélium.

La zone étudiée, s’étendant sur plus de 3 000 années-lumière autour du Soleil (point rouge) — © NASA / JPL-Caltech / R. Hurt (SSC/Caltech)

Un enrichissement rapide en métaux

Bouleversant notre compréhension de la Voie lactée, ces découvertes suggèrent un enrichissement rapide en métaux à un stade précoce de son histoire, résultant probablement de poussées de formation stellaire et de cycles de supernovas, ayant « ensemencé » le milieu interstellaire et ainsi contribué à façonner notre galaxie.

« La présence d’étoiles aussi anciennes indique que la formation du disque fin de la Voie lactée a commencé plusieurs milliards d’années plus tôt qu’on ne l’estimait », soulignent les auteurs de la nouvelle étude.

Début août, une équipe d’astronomes sondant le voisinage du trou noir supermassif niché au cœur de notre galaxie avait détecté un monstre cosmique « chaînon manquant », promettant d’éclairer l’évolution de ces objets extrêmes.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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