Ce mardi 7 novembre, les États-Unis se sont retrouvés encore plus isolés. En effet, c’est désormais le seul pays à ne pas faire partie de l’accord de Paris sur le climat conclu en 2015 lors de la COP 21. La décision de la Syrie de ratifier ce traité isole un peu plus la première puissance mondiale sur la question fondamentale du climat.

 

Le seul pays

La Syrie était, après la ratification il y a quelques semaines du Nicaragua, le dernier pays à ne pas avoir ratifié l’accord de Paris. Ébranlé par la guerre pendant les négociations à Paris, il y a moins de deux ans, la Syrie n’avait pas pu voter et ratifier l’accord. C’est désormais chose faite. Ainsi, les États-Unis, sont donc le seul pays à ne pas adhérer à l’accord de Paris.

Donald Trump avait en effet, dès la campagne électorale il y a pile un an, souhaité sortir des accords que Barack Obama, président américain à l’époque de la COP 21 en 2015, avait ratifié, les États-Unis étant, avec la Chine, le plus gros pollueur et émetteur de CO2. Il est important de savoir que malgré le fait que les États-Unis aient souhaité un retrait de l’accord en juin, cela ne peut être fait avant 2020.

Donald Trump se retrouve bien seul face aux 196 pays qui ont ratifié ces accords.

 

Il y a urgence et les États-Unis ironisent !

Selon l’accord de Paris sur le climat, les États qui ont décidé de signer doivent limiter l’augmentation de la température de 1,5 à 2 °C d’ici 2100. Les efforts pour atteindre ces objectifs comprennent, comme indiqué dans l’accord : « Accroître la capacité d’adaptation aux impacts négatifs du changement climatique et favoriser la résilience climatique et le développement de faibles émissions de gaz à effet de serre, d’une manière qui ne menace pas la production alimentaire ».

Les États-Unis, pourtant bien seuls en marge de la coalition climatique mondiale, ne s’empêchent pas d’ironiser sur l’adhésion des Syriens à l’accord de Paris et ils ne l’ont pas fait de main morte. Ainsi, c’est la porte-parole du département d’État américain Heather Nauert qui s’est exprimée à ce sujet : « Je trouve cela ironique que le gouvernement syrien dise qu’il veut rejoindre les accords de Paris (…) car s’il se préoccupe autant de ce qu’il y a dans l’air alors qu’il commence par ne pas gazer son propre peuple”. Les Syriens apprécieront.

Cette décision de la Syrie a été faite à Bonn, en Allemagne où sont actuellement réunis tous les pays, même les États-Unis (en comité réduit), à l’occasion de la COP 23 qui se tient jusqu’au 17 Novembre. Elle se tient au moment où les scientifiques ont affirmé que l’année 2017 a été la plus chaude jamais enregistrée.

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