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Homo juluensis : une nouvelle espèce humaine vient-elle d’être découverte ?

Elle se serait éteinte il y a environ 50 000 ans

neandertal
— Gorodenkoff / Shutterstock.com

Un certain nombre de représentants du genre Homo prospéraient en Asie de l’Est il y a entre 300 000 et 50 000 ans. Une récente étude suggère l’existence d’un nouveau membre : Homo juluensis.

Homo juluensis

Au cours du Pléistocène moyen et tardif, on trouvait une diversité étonnante d’hominidés en Asie. L’étude et la comparaison de fossiles ont montré qu’outre Homo sapiens et Néandertal, Homo erectus, les Dénisoviens ainsi qu’Homo luzonensis et floresiensis, évoluaient dans cette partie du globe.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Communications, des chercheurs ont minutieusement examiné des fragments de mâchoire et de dents vieux de 200 000 à 160 000 ans, mis au jour sur les site de Xujiayao et Xuchang, dans le nord-est de la Chine, au cours des années 1970.

S’ils présentaient des caractéristiques uniques, Christopher Bae et Xiujie Wu ont noté d’étonnantes similitudes entre ces restes et les rares fossiles de Dénisoviens, arrivés en Eurasie des centaines de millénaires avant Homo sapiens et dont la plupart des témoignages proviennent d’une grotte sibérienne. Bien que des analyses ADN approfondies soient nécessaires pour le confirmer, la nouvelle espèce humaine proposée, nommée Homo juluensis, pourrait leur être étroitement apparentée.

Sur la base des découvertes paléontologiques réalisées dans la région, H. juluensis aurait confectionné des outils en pierre, chassé des équidés sauvages et assemblé et porté des peaux d’animaux pour se protéger des températures glaciales. Comme bon nombre d’anciennes espèces humaines, il se serait éteint il y a environ 50 000 ans.

Un nouvel éclairage

Selon Bae, l’approche méthodique employée, qui a impliqué le regroupement et la comparaison de restes humains trouvés à travers le continent asiatique, a permis de clarifier des registres fossiles jusqu’alors confus.

Illustrant le caractère complexe de l’évolution humaine, avec différentes espèces ayant cohabité, interagi et s’étant métissées, ces nouvelles recherches soulignent également le rôle central de l’Asie dans ce processus.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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