La population maya est l’une des civilisations les plus célèbres de l’histoire de l’humanité. Comme toute communauté humaine, les Mayas ont dû faire face à de nombreuses épreuves au cours de leur histoire. Une nouvelle recherche a montré que l’une de ces épreuves était une éruption volcanique qui a tué de nombreux Mayas il y a 1590 ans.

Une éruption volcanique 50 fois plus terrible que celle qui a ravagé Pompéi

Les précédentes études sur le sujet n’ont pu offrir que des estimations sur le moment où une éruption volcanique a dévasté plusieurs communautés Mayas. En utilisant une combinaison de preuves archéologiques et géologiques, les scientifiques ont finalement identifié la date de la tristement célèbre éruption de Tierra Blanca Joven. C’est cette catastrophe qui a probablement dévasté les communautés mayas dans ce qui est aujourd’hui le Salvador. Selon la nouvelle étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), l’éruption du volcan Ilopango est survenue il y a 1590 ans, soit en 431 apr. J.-C.

La nouvelle étude n’a pas seulement permis d’identifier la date précise de l’éruption volcanique, elle a aussi décrit comment les évènements entourant l’éruption se sont déroulés. Selon les scientifiques, cette éruption volcanique était 50 fois plus grande que l’éruption du Vésuve qui a fait disparaître la vieille ville de Pompéi en Italie. « Plus de 2 millions de kilomètres carrés en Amérique centrale ont été recouverts d’au moins un demi-centimètre de cendres et la région a vécu dans un ciel obscurci pendant au moins une semaine », a expliqué Victoria Smith, auteure principale de l’étude, dans un communiqué de presse.

Si la zone touchée par les cendres de l’éruption est très importante, l’impact immédiat de la catastrophe a été tout aussi important. « L’explosion a tué tous les êtres vivants dans un rayon de 40 kilomètres et il n’y a plus eu d’habitants pendant de nombreuses années ou décennies dans les environs », a ajouté le professeur Smith. L’étude indique également que l’éruption a généré pas moins de 37 kilomètres cubes de magma, soit l’équivalent du contenu d’environ 15 000 piscines olympiques.

— Daniel Andis / Shutterstock.com

Une éruption volcanique dont les cendres ont atteint le Groenland

Pour en arriver à ces conclusions, les scientifiques ont effectué une datation au radiocarbone sur un acajou calciné trouvé dans des dépôts de cendres. Pour confirmer leur théorie, les chercheurs ont également procédé à la création d’une cartographie détaillée des matériaux volcaniques présents sur le site de l’éruption grâce à la modélisation 3D. Ils ont ainsi constaté que les cendres avaient atteint le Groenland. L’équipe a ensuite analysé une carotte de glace du Groenland et a effectué des mesures au radiocarbone, confirmant ainsi la chronologie exacte de l’éruption.  

Si l’éruption de l’Ilopango a marqué l’histoire de la civilisation maya, elle n’est pas à l’origine de sa disparition dans la mesure où le peuple avait largement étendu son territoire en Amérique centrale au moment des faits. Actuellement, les effets dévastateurs de cette éruption volcanique ne sont presque plus visibles. Le cœur de l’éruption a laissé place à la caldeira d’Ilopango, un lac situé à moins de 10 kilomètres de la ville de San Salvador, la capitale du Salvador. Les vestiges de l’ancien volcan font partie de l’arc volcanique du Salvador, qui comprend un total de 21 volcans actifs.

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