Aujourd’hui, Rubin Sfadj a rencontré Alexandre Winter, le cofondateur et le CEO de Placemeter. Une start-up au carrefour de l’analyse de données, de l’Internet des objets et de l’hyperlocal, récemment sélectionnée par le prestigieux programme TechStar. Découvrez son parcours ainsi que ses projets pour le futur !

 

Rubin Sfadj : Qui êtes-vous ? Que faites-vous à New York ?

Alexandre Winter : J’ai un double profil : je suis chercheur en traitement d’images, spécialiste en vision par ordinateur, et je suis entrepreneur. J’ai monté une société qui s’appelle Placemeter. L’idée est la suivante : quand on se lève le matin, on a accès à la météo, aux données de circulation routière, mais on n’a pas encore accès à des informations sur des endroits qu’on va fréquenter pendant la journée : quel est le meilleur moment pour aller faire ses courses ? pour aller prendre son café ? Placemeter, c’est la société qui va mesurer ces informations et les fournir à qui en a besoin : les consommateurs, mais aussi des entreprises, des développeurs urbains, etc. C’est notre grande idée !

 

RS : Vous travaillez sur quoi en ce moment ?

AW : On a levé un premier tour de financement grâce à des investisseurs de la côte ouest en octobre, et on est en train de construire le produit. On est aussi en train de constituer notre communauté de contributeurs : Placemeter en appelle aux citoyens pour aider à construire un monde plus intelligent et gagner de l’argent au passage, parce qu’on partage avec l’utilisateur le revenu généré à partir de ses données.

 

RS : Quand avez-vous quitté la France ? Pourquoi ?

AW : En 2004 avec ma start-up précédente, dont le gros de l’activité était aux États-Unis. Des trois cofondateurs, c’est moi qui suis parti parce que j’étais le seul dont le nom de famille se prononçait facilement en anglais ! La France est un pays formidable pour démarrer une boîte, pour construire une technologie (on a beaucoup de talents, la vie est moins chère qu’ailleurs, les gens sont fidèles et sérieux), mais pour développer un business, c’est un peu compliqué et parfois étriqué.

 

RS : Quel est votre prochain projet ? Quelles tendances vous inspirent ?

AW : Après la mode du « big data », on a beaucoup de données mais on ne sait pas quoi en faire. Le développement, c’est donc dans l’utilisation de ces données qu’il doit avoir lieu : c’est ce qu’on appelle le machine learningGoogle rachète des entreprises dans ce domaine, Facebook recrute des chercheurs (français notamment) : on va enfin voir arriver sur le marché des choses intéressantes en intelligence artificielle. L’ordinateur comprendra mieux les intentions, le langage et l’environnement de l’utilisateur, pour interagir avec lui de manière beaucoup plus humaine. L’ordinateur de Star Trek, il arrive !

Nous avons beaucoup apprécié cette rencontre avec Alexandre et nous sommes ravis d’avoir pu partager avec vous son expérience très enrichissante. C’est une belle opportunité pour nous de vous faire découvrir l’un de ces entrepreneurs français qui réussissent de l’autre côté de l’Atlantique !

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