
De nos jours, de plus en plus de couples mariés divorcent, et si cela peut ne poser aucun problème, il peut souvent y avoir des dommages collatéraux, notamment lorsque des enfants sont impliqués. En fait, l’impact du divorce sur les enfants est tel qu’il augmente leur risque d’accident vasculaire cérébral à l’avenir.
Quels sont généralement les impacts du divorce ?
Rien qu’en France, on estime qu’il y a eu au moins 130 000 divorces par an au cours des trois dernières décennies. Au niveau mondial, on estime qu’entre 40 % et 50 % des mariages aboutissent à des divorces. De manière générale, on parle surtout des causes des divorces, mais on ne parle que rarement de leurs conséquences. Comme pour toute chose, il y a de bonnes et de mauvaises choses qui peuvent découler du divorce. Pour de nombreux individus, le divorce est synonyme de liberté, de sécurité, de développement personnel et d’un environnement plus stable et plus calme pour tous les membres du foyer.
Cependant, pour tant d’autres, le divorce peut être source de stress, de problèmes financiers et de détresse émotionnelle. Il est important de ne pas oublier que le divorce n’implique pas uniquement le couple qui a décidé de se séparer, il implique également leurs proches, notamment leurs enfants. Si les enfants peuvent bénéficier du divorce de leurs parents, cela peut également leur être particulièrement préjudiciable, surtout sur le plan relationnel et émotionnel. Mais l’impact du divorce sur les enfants pourrait être bien plus grave qu’on ne le pensait jusqu’à présent.

Le divorce a autant d’influence que le diabète et la dépression
Une récente étude réalisée par les chercheurs de l’université de Toronto, de l’université Tyndale et de l’université du Texas à Arlington a notamment montré que le divorce peut avoir un impact sur la santé physique des enfants. Plus précisément, les résultats de l’étude publiée dans la revue PLOS One ont montré que les enfants de parents divorcés ont de plus fortes chances de souffrir d’accident vasculaire cérébral (AVC) plus tard dans la vie. Pour aboutir à leur conclusion, les chercheurs ont analysé des données recueillies auprès de 13 000 personnes ayant participé au Behavioral Risk Factor Surveillance System (BRFSS) 2022.
Il s’agit d’un projet mené par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis pour collecter des données liées à la santé. Notons que tous les participants pris en compte par les chercheurs avaient tous 65 ans et plus. Les chercheurs ont exclu les participants qui avaient des antécédents de maltraitance pendant l’enfance. Les résultats des analyses ont révélé que les personnes qui avaient vécu un divorce parental avant l’âge de 18 ans avaient 1,61 fois plus de risques d’être victimes d’un AVC que les répondants qui n’avaient pas vécu de divorce parental.
En effet, un participant sur neuf dont les parents avaient divorcé a déclaré avoir reçu un diagnostic d’AVC, contre un sur 15 parmi ceux dont les parents n’avaient pas divorcé pendant leur enfance. Les résultats sont restés les mêmes même après avoir contrôlé des facteurs de risque connus de l’AVC, tels que le diabète, la dépression et le manque de réseaux de soutien social. L’association étroite constatée entre le divorce des parents et l’AVC est d’une ampleur similaire à celle de deux autres facteurs de risque bien établis de l’AVC : le diabète et la dépression. Par ailleurs, pourquoi les demandes de divorce explosent-elles début janvier ?
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
Étiquettes: divorce, enfant, AVC
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