Paris s’apprête à faire un pas de plus dans le domaine de la transition énergétique. Un nouveau projet lancé par une coopérative invite les habitants de la capitale à investir dans des panneaux photovoltaïques. Dès 2019, des centrales solaires pourraient ainsi apparaître sur les toits de la ville et générer d’ici quelques années une production 100 % renouvelable.

UNE INITIATIVE ECO-RESPONSABLE

Avec le Plan Climat, Paris espère générer une énergie 100% renouvelable en 2050. Dans cette optique, une association baptisée EnerCit’IF a imaginé un projet innovant et éco-responsable : installer sur les toits de la ville des centrales solaires. Entreprises, HLM ou bâtiments publics, tous les toits sont concernés, et ce, dès 2019.

L’idée d’EnerCit’If, si elle trouve son origine dans des projets similaires déjà menés en France comme à l’étranger, constitue une première dans la capitale. Patrick Gèze, son président, explique que lui et les autres membres de l’associations ont « envie d’être acteurs de la transition écologique, dans notre ville, dès maintenant ». EnerCit’IF choisit donc d’agir et elle invite tous ceux qui le souhaitent à prendre part à cette action !

QUI PEUT PARTICIPER À CE PROJET ?

A partir de l’an prochain, la levée de fonds débutera. Si vous êtes résident parisien, vous pourrez contribuer à la réalisation de ce projet. La participation minimale requise est de 100 euros par personne, avec un taux d’intérêt annuel estimé à 1,5 %.

Pour les personnes ayant des revenus plus modestes, comme les chômeurs et les étudiants, il sera également possible de contribuer au projet en ne donnant que 10 euros. La participation financière permet également aux contributeurs d’obtenir un droit de vote au sein de l’association et de participer aux réunions d’informations.

DES SITES DÉJÀ REPÉRÉS, MAIS DES DIFFICULTÉS À VENIR

Le projet d’EnerCit’If séduit beaucoup les habitants, au point que des sites ont déjà été repérés pour l’installation des futures centrales. En accord avec la mairie de Paris, une dizaine d’emplacements au cœur des 13e, 17e, 18e, 19e et 20e arrondissements ont été choisis, car ils réunissaient les conditions nécessaires à l’implantation.

Cependant, quelques difficultés surgissent dès à présent, alors que la levée de fonds n’a pas encore commencé… La majorité des toits parisiens, de par leur ancienneté ou leur valeur historique, ne peuvent accueillir ces centrales. Malgré ces obstacles, Patrick Gèze se veut optimiste :

« Les procédures administratives sont longues. Et la mairie de Paris, en dépit de son soutien, n’a pas encore l’habitude de travailler avec des citoyens. Nous essuyons un peu les plâtres, mais c’est toujours ainsi pour les projets pionniers. Nous savons que cela ira plus vite par la suite ».

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