C’est une trouvaille archéologique d’envergure. Une équipe de chercheurs allemands a annoncé la mise au jour des vestiges d’une église médiévale engloutie il y a plus de 600 ans, dans le nord du pays.

« L’Atlantide de la mer du Nord »

Le site submergé de Rungholt est situé dans la mer des Wadden, plus grand système ininterrompu de bancs de sable et de vasières au monde, s’étendant des Pays-Bas à l’Allemagne. Alors qu’il avait été longtemps supposé que cette « Atlantide de la mer du Nord » n’était qu’une légende locale, des preuves archéologiques tangibles démontrent aujourd’hui que la cité médiévale a bien existé, et connu une fin brutale.

L’utilisation de différentes techniques d’imagerie géophysique sur plus de 10 kilomètres carrés de vasières a révélé la présence d’une chaîne de terps médievaux (monticules artificiels construits pour protéger les établissements côtiers des marées et des tempêtes) d’environ 2 kilomètres de long, ainsi que les fondations de la fameuse église.

Ce bâtiment mesurant 40 mètres de long pour 15 de large était probablement situé au cœur de Rungholt. Une ville portuaire prospère à la fin du XIVe siècle, dont les artères animées, fréquentées aussi bien par les marchands et les marins que les musiciens de rue, étaient bordées de tavernes, d’auberges et de bordels.

Une fin tragique

La cité a connu une fin tragique en janvier 1362 de notre ère, lorsqu’une violente tempête s’est abattue sur l’Allemagne, l’Angleterre, les Pays-Bas et le Danemark.

Dans la Chronicon Anonymi Cantuariensis, un moine anglais la décrivait ainsi : « Vers l’heure des vêpres, ce jour-là, des tempêtes et des tourbillons épouvantables, tels qu’on n’en avait jamais vus auparavant, s’abbatirent sur l’Angleterre, faisant s’écrouler la plupart des maisons et des bâtiments. »

Si les preuves écrites de cet événement cataclysmique se révèlent rares, de tels travaux montrent que des stigmates de la catastrophe peuvent encore être trouvés.

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