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Les grenouilles de Tchernobyl sont étonnamment en bonne santé, malgré les radiations

De précédents travaux avaient montré que la peau des rainettes orientales s’était assombrie pour mieux les supporter

Grenouilles Tchernobyl
— © Mkrc85 / Wikimedia Commons

L’étude de grenouilles vivant à l’intérieur et à l’extérieur de la zone d’exclusion de Tchernobyl n’a pas révélé d’effets significatifs des niveaux de radiations actuels sur leur santé.

Une comparaison minutieuse

À l’origine du plus important rejet de matières radioactives dans l’environnement de l’histoire, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl a conduit à l’établissement d’une zone d’exclusion de 30 kilomètres de rayon autour de la centrale, toujours en vigueur aujourd’hui.

De précédents travaux avaient montré que la peau des rainettes orientales (Hyla orientalis) y vivant s’était assombrie pour mieux supporter les radiations, mais l’impact de ces dernières sur leur santé restait flou.

Afin d’en savoir plus, entre 2016 et 2018, des chercheurs avaient prélevé plus de 200 spécimens mâles dans des étangs situés dans et à proximité de la zone d’exclusion, et examiné plusieurs marqueurs de santé clés.

Tchernobyl
— SvedOliver / Shutterstock.com

Détaillée dans la revue Biology Letters, cette analyse n’a révélé aucun lien significatif entre les niveaux de radiations absorbés et le taux de corticostérone, hormone sécrétée en réponse aux défis environnementaux jouant un rôle crucial dans le métabolisme, le stress et l’adaptation, ou la longueur de leurs télomères, capuchons protégeant les extrémités des chromosomes de la dégradation, assurant ainsi que l’ADN soit correctement copié lors de la division cellulaire.

Pas d’impact significatif sur la durée de vie des batraciens

Faisant écho à une étude menée sur une espèce similaire évoluant à proximité de la centrale de Fukushima, ces résultats renforcent l’idée que les niveaux de radiation auxquels sont actuellement exposés les batraciens de Tchernobyl ne sont pas suffisants pour impacter significativement leur durée de vie.

Si les loups et chiens errants de la zone d’exclusion semblent également s’être adaptés à la radioactivité, et certains vers à y être immunisés, des recherches publiées plus tôt cette année avaient établi un lien clair entre celle-ci et la composition du microbiote intestinal des oiseaux.

Par Yann Contegat, le

Source: Cosmos Magazine

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