Aller au contenu principal

Au Moyen Âge, cette adorable petite créature propageait une terrible maladie

Il s’agit du plus ancien porteur non humain de la lèpre

Lepre Moyen Age
— VOJTa Herout / Shutterstock.com

L’examen d’ossements mis au jour sur différents sites britanniques remontant au Moyen Âge a révélé la présence de souches étroitement apparentées de bactéries responsables de la lèpre chez les humains et les écureuils.

Des séquences génétiques de M. leprae

En 2016, des scientifiques avaient découvert que des écureuils roux (Sciurus vulgaris) du Royaume-Uni étaient porteurs de souches de la bactérie Mycobacterium leprae, à l’origine de la lèpre. Certaines d’entre elles s’avérant similaires à celles ayant infecté des individus vivant en Angleterre il y a plus de 700 ans, les chercheurs se demandaient si les rongeurs de l’époque n’avaient pas également contracté la maladie.

Afin d’en savoir plus, Sarah Inskip, de l’université de Leicester, et ses collègues ont examiné les restes de 25 personnes inhumées à proximité d’un ancien hospice pour lépreux de la ville de Winchester et de 12 écureuils roux trouvés sur un site voisin, connu pour avoir abrité au moins un atelier de fourrures entre le XIe et le XIIIe siècle.

La plupart des os humains présentaient les lésions caractéristiques de la lèpre, et ceux des rongeurs des signes d’inflammation, autre symptôme de la maladie. L’analyse ADN subséquente a révélé la présence de séquences génétiques de M. leprae chez trois individus et un écureuil roux.

« La lèpre circulait vraiment parmi les écureuils médiévaux », explique Inskip. « Ce qui fait d’eux les plus anciens porteurs non humains de cette maladie. »

Des possibilités de transmission nombreuses dans la Winchester médievale

Selon Verena Schünemann, co-auteure de la nouvelle étude publiée dans la revue Current Biology, les possibilités de transmission étaient nombreuses dans la Winchester médiévale.

« Outre l’hospice et un commerce de fourrures bien établi, des rapports historiques suggèrent que les écureuils étaient également gardés comme animaux de compagnie », souligne la chercheuse de l’université de Bâle.

Bien que certaines petites populations d’écureuils roux soient toujours porteuses de la lèpre, les chercheurs rappellent que le risque de transmission à l’Homme est aujourd’hui pratiquement nul.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *