Maintenant que les sacs en plastique ne sont plus fournis en caisses, nombre d’entre nous auront l’obligation de changer leurs habitudes. Parmi le large choix qui s’offre alors, quelle est l’option la plus respectueuse pour la planète ?
La distribution de sacs en plastique à usage unique est finalement prohibée depuis le 1er juillet 2016. C’est la loi de transition énergétique qui a permis la mise en place de cette mesure. Ainsi tous les sacs d’une épaisseur inférieure à 50 microns sont interdits, cependant les cabas et autres sacs plus épais réutilisables sont acceptés.
Cela fait quelque temps maintenant que certains supermarchés font payer les sacs en plastique et vendent des sacs réutilisables en caisse. Cette évolution a déjà permis une diminution spectaculaire du nombre de sacs en plastique utilisés : de dizaines de milliards à centaines de millions en 10 ans. Maintenant, la loi s’appliquera aussi aux rayons de fruits et légumes, boucherie et fromagerie où ils sont utilisés pour la pesée.
Alors, quelle alternative ? Il y a tout d’abord le sac en plastique biosourcé, non recyclable mais compostable. D’après le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, il est composé de matières d’origine biologique à l’exclusion des matières intégrées dans des formations géologiques ou fossilisées (type pétrole), c’est-à-dire, d’amidon de pomme de terre, de maïs, etc. D’un point de vue économique, cette évolution va permettre la création de milliers d’emplois en France et l’apparition d’une filière pouvant faire face à la concurrence internationale.
Ce type de sac ne doit pas être confondu avec le sac oxo-fragmentable qui va être totalement interdit, du fait de son oxydation sous l’effet de la lumière et de la chaleur. Cette oxydation fragmente le plastique en minuscules particules ingérables par les poissons et de ce fait risquant de se retrouver dans notre alimentation. Ce sac n’est donc pas biodégradable.
Une autre option existe, le sac en papier. Présent depuis longtemps sur nos étals, il peut être recyclé plus d’une demi-douzaine de fois, n’affecte pas la nourriture et est biodégradable. De plus, il coûte moins cher que celui en plastique biosourcé. Cependant, il est fragile, souvent déchiré à la première utilisation et ne résiste pas à l’humidité. De plus, son processus de fabrication demande beaucoup d’énergie et consomme énormément d’eau, huit fois plus que la fabrication d’un sac en plastique.
La plus connue des alternatives est le cabas synthétique. En polypropylène tissé ou non, il est proposé en caisse depuis quelques années. En plus d’être pratique car solide et peu coûteux, il fait de la publicité aux supermarchés. Il faut aussi savoir que le polypropylène est recyclable. Cela dit, il reste en plastique car fabriqué à partir de pétrole, il émet des gaz à effet de serre.
Enfin, l’option chic, le sac en fibres naturelles. En coton, en lin ou en jute, ils sont plus chers que les précédents. Leur fabrication est aussi gourmande en eau sauf s’ils sont issus de l’agriculture biologique. Mais ils sont solides et biodégradables. Leur prix est variable et creuse l’écart avec les sacs en plastique car la mode et les tendances ajoutent leur grain de sel.
Le plus simple, si l’on veut respecter l’environnement, est encore de ne pas jeter les sacs en plastique. Selon une étude de l’Agence britannique pour l’environnement, si tous ces sacs étaient réutilisés en sacs poubelle, leurs impacts environnementaux en seraient nettement réduits. Pour une bonne utilisation, un sac en papier kraft devrait servir 7 fois, un cabas 26 fois, et un sac en coton 327 fois ! Si la question écologique vous intrigue, découvrez ce scandale : le plastique biodégradable est une arnaque : il ne se décompose pas dans l’océan !
Par Anaïs Devouge, le
Source: We Demain
Étiquettes: écologie, alternative, plastique, biodegradable, sac
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