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Suite au décès d’un second malade d’Ebola et à l’annonce d’un troisième cas recensé dans la ville de Goma, le gouvernement rwandais a choisi de fermer sa frontière avec le Congo. Une décision destinée à limiter la propagation de cette terrible épidémie ayant déjà fait 1 804 morts en RDC.

L’épidémie s’étend à l’est

Le virus Ebola tire son nom de la rivière du même nom, située dans le nord de la République du Congo où le virus a été détecté pour la première fois à la fin des années 1970. Il se transmet par contacts directs, via les fluides corporels (sang, matières fécales, vomi…) d’une personne déjà contaminée. Il a entraîné la mort de 50 % des personnes atteintes selon l’OMS. Ces derniers jours, l’épidémie qui frappe la RDC s’est étendue à Goma, ville majeure de l’est du pays, où un second malade est décédé et un troisième patient y a été testé positif.

L’annonce d’un troisième cas d’Ebola confirmé et de nombreux cas suspects ces derniers jours fait désormais craindre le pire aux habitants de cette ville d’1 à 2 millions d’habitants située à proximité de la frontière avec le Rwanda. Comme l’a expliqué une ouvrière de la région : « J’ai maintenant peur que cette maladie nous atteigne tous. Nous entendions parler de ça de loin et maintenant le virus est dans notre ville. » Dans la province voisine du Sud-Kivu, qui n’avait jusqu’alors enregistré aucun cas suspect d’Ebola, une quinzaine de personnes ont été placées en quarantaine.

Le Rwanda a fermé sa frontière avec la République démocratique du Congo

Au lendemain de l’enregistrement d’un troisième cas avéré d’Ebola à Goma, le gouvernement du Rwanda avait publié un communiqué confirmant la fermeture de sa frontière commune avec la République démocratique du Congo en raison du risque élevé de propagation du virus : « Sur décision unilatérale des autorités, les citoyens rwandais ne peuvent pas sortir pour rejoindre Goma. Ils peuvent quitter la ville rwandaise de Gisenyi, frontalière de Goma, mais sont interdits d’y entrer. »

Déclarée le 1er août 2018, cette nouvelle épidémie d’Ebola est considérée comme la plus importante enregistrée en Afrique depuis celles ayant frappé l’ouest du continent en 2013 et 2016). En l’espace d’un an, elle a déjà fait 1 803 morts et le fait qu’elle s’étende à de nouvelles régions fait craindre le pire à l’Organisation mondiale de la santé, qui l’avait élevée au rang « d’urgence de santé publique de portée internationale » mi-juillet, statut réservé aux épidémies les plus graves.

Face à l’urgence de la situation, la Banque mondiale a annoncé il y a quelques jours le déblocage d’une nouvelle aide pouvant aller jusqu’à 300 millions de dollars afin de venir en aide aux victimes et d’enrayer la propagation du virus.

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