La question de la représentation des femmes dans le milieu du jeu vidéo est très sérieuse dans la mesure où, en 2019, les joueuses ont encore du mal à se retrouver dans les jeux. L’E3 de cette année révèle justement le chemin qu’il reste à parcourir…
On estime que l’E3 qui témoigne le mieux d’une prise de conscience sur la question de la représentation féminine dans le jeu vidéo est celui de 2015. De nombreux jeux avaient des héroïnes, telles qu’Aloy dans Horizon Zero Dawn, ou encore offraient la possibilité de choisir de jouer un homme ou une femme, dans Dishonored 2 ou Assassin’s Creed Syndicate. Sur scène, de nombreuses femmes sont venues présenter des jeux sur lesquels elles ont pu travailler.
Depuis cette année-là, on constate que les éditeurs font un effort, que ce soit in-game ou dans l’animation de leur conférence. Pour cette année, c’est l’apparition d’Ikumi Nakamura, directrice de création du studio Tango Gameworks, qui présentait leur nouveau jeu Ghostwire. Elle a également travaillé sur des jeux mondialement connus comme Okami, Bayonetta ou encore Evil Within. Il est toujours intéressant de donner de la visibilité à des femmes dans l’industrie, qui inspirent des jeunes femmes dans le milieu ou celles qui hésiteraient à se lancer dans des études en rapport avec le jeu.
Pourtant, les statistiques prouvent des inégalités persistantes
Wired présente une infographie particulièrement intéressante qui montre la représentation des genres dans le jeu vidéo, du moins concernant les personnages principaux que l’on incarne. Si on constate que la possibilité de choisir (entre homme et femme) devient majoritaire, les jeux où l’on incarne directement une femme sont finalement peu nombreux : 5 % des jeux sont concernés.
Si le fait de laisser le choix aux joueurs et joueuses est très intéressant dans la mesure où l’on se laisse tenter par l’option d’incarner son genre ou de découvrir l’expérience à travers le genre opposé, le fait est qu’il est dommage de ne pas trouver plus de jeux où c’est une femme, et seulement une femme, que l’on peut jouer. D’une part, cela serait bénéfique aux femmes qui voudraient tout simplement s’identifier plus facilement au personnage, mais également aux hommes curieux qui voudraient se mettre dans la peau d’une femme au cours d’une aventure.
Toutefois, il ne faut pas tomber dans la représentation ultra stéréotypée des femmes, que ce soit en matière de sexualisation (comme à l’époque des premiers Tomb Raider…), ou encore dans la façon de définir son rapport avec son environnement. La qualité d’un jeu ne se limite pas au simple choix de jouer une femme ou non, même si l’effort reste louable.
De même, sur scène, les intervenantes au cours des conférences de l’E3 sont peu nombreuses. On estime à 21% la part de femmes qui ont présenté une annonce lors de l’événement phare du jeu vidéo.
Au-delà de la question de la femme, c’est la diversité des jeux présentés à l’E3 qui pose problème
L’industrie du jeu vidéo n’a jamais été aussi active et variée. Chaque jour, des centaines de jeux créés par une personne, des petites équipes ou des grosses entreprises sortent sur différentes plateformes et sont tous plus originaux les uns que les autres. Mais à l’E3, cette diversité n’est pas forcément mise en valeur. On estime que 85 % des jeux présentés tournent autour du combat. Si des pépites comme 12 minutes, dont nous vous parlions dans notre top 10 des jeux qui ont fait sensation à l’E3, ont pu être remarquées, ce sont majoritairement des AAA bourrés d’action qui ont fait parler d’eux.
On sent que l’industrie est en cours de transformation, que la mixité devient de plus en plus une priorité aux yeux des éditeurs, de même que la représentation des minorités. Le changement est certes lent, mais c’est parce qu’il requiert de poser de nouvelles bases dans le milieu et qu’il est important que la transition ne brusque pas les joueurs trop vivement, au risque de transmettre maladroitement les messages portés et d’être l’objet de critiques virulentes.
Il serait peut-être moins rentable mais plus intéressant et inclusif d’offrir de la visibilité à des jeux qui ne sont pas forcément violents. Entre les jeux de gestion, les jeux faisant appel à notre créativité, les jeux narratifs ou encore les jeux compétitifs non-violents, il y en a pour tous les goûts dans le milieu ! Reste à voir si les éditeurs travaillent actuellement sur ce type de jeux et que les futurs E3 corrigeront les manquements actuels..
Par Yasmine Amimoussa, le
Source: Wired
Étiquettes: représentation, femmes, Jeux Vidéo, e3 2019
Catégories: Actualités, Jeux vidéo
Non mais faut y arrêter au bout d’un moment !!!
Les frustrations des féministes hardcore commencent à devenir gonflant, coupez nous direct les c******* tout de suite et on en parle plus hein, de plus en plus d’hommes on du mal à trouver leurs places, à parler au sexe opposé car visiblement on est des agresseurs par nature !
Dans à peu près CHAQUE jeu, il y a le CHOIX du personnage, alors pourquoi IMPOSER ???
J’ai ADORÉ Horizon Zéro Dawn, il faut que cela marche dans le scénario.
Qui imaginerait une femme dans Call Of Duty, le jeu de bourrin par excellence ?
Les femmes veulent montrer qu’elles peuvent être des porcs de violences comme les hommes c’est ça ? C’est super intelligent !!!
J’espere qu’elles ont leurs place dans la création de jeu car c’est tout à fait normal mais encore une fois on tombe dans la caricature et la sur-representation…
Comment ça se fait qu’il n’y a pas plus de femmes conductrice poids lourds ou d’homme puériculteurs ?? Parce que chaque sexe a des qualités et des défauts, nous sommes complémentaires et non pas remplaçable mais ça fait chier toutes féministes frustrées qui veulent non pas l’égalité mais le pouvoir.