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Il y a 360 millions d’années, ce poisson prédateur géant blindé terrorisait les mers

Sa force de morsure était comparable à celle d’un tyrannosaure, et près de deux fois supérieure à celle du grand requin blanc

— © Neil Conway / Flickr

Le réexamen des premiers témoignages du Dunkleosteus terrelli, découverts durant la seconde moitié du XIXe siècle, a permis d’éclairer l’anatomie remarquable de cet ancien géant des mers.

Dunkleosteus terrelli

Des centaines de millions d’années avant le célèbre mégalodon, un prédateur bien différent parcourait les mers peu profondes de ce qui est aujourd’hui la région de Cleveland, dans l’Ohio. Dépassant les quatre mètres de long pour un poids approchant les deux tonnes, cette créature appartenait à un ordre fossile de poissons cuirassés : les arthrodires.

Nommé ainsi en référence aux plaques blindées qui recouvraient son crâne et l’avant de son corps trapu, le Dunkleosteus possédait des mâchoires remarquablement puissantes. Évaluée à un peu plus de cinq tonnes, sa force de morsure était comparable à celle d’un tyrannosaure, et près de deux fois supérieure à celle du grand requin blanc.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans The Anatomical Record, le dernier examen approfondi du spécimen américain, piégé dans un couche de schiste noir, remontait à 1932. Une époque où l’anatomie des arthrodires était encore mal comprise.

« Depuis, notre compréhension a considérablement progressé, notamment grâce à des fossiles bien conservés provenant d’Australie », écrivent-ils.

Un nouvel examen

Alors qu’il était jusqu’à présent estimé que le crâne du Dunkleosteus était largement osseux, l’équipe a découvert qu’il était en réalité composé à près de 50 % de cartilage. Il s’est également avéré que les muscles de ses mâchoires possédaient leur propre canal osseux. Un caractéristique observée chez les requins, mais très rarement les poissons préhistoriques.

L’étude des plaques gnathales acérées garnissant son bec, capable de trancher les chairs et de broyer les os de ses proies, a de son côté révélé qu’elles étaient plus évoluées que celles des autres arthrodires connus.

Globalement, de telles découvertes montrent que ces animaux n’étaient pas aussi primitifs et semblables qu’on l’estimait initialement. « Il s’agissait d ‘un groupe diversifié, amené à occuper différentes niches écologiques au cours de son histoire », concluent les chercheurs.

Plus tôt cette année, un monstre marin bien différent avait été découvert en Allemagne.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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