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Un inventeur se bat pour obtenir des droits d’auteur sur le travail de son IA

L'IA, une nouvelle espèce sur Terre ?

robot ia
— whiteMocca / Shutterstock.com

Un chercheur en intelligence artificielle (IA) prétend que son IA, nommée DABUS, est capable de créer des œuvres originales et qu’elle mérite d’être reconnue comme en étant l’auteur. Il affirme également que son IA est consciente et qu’elle représente une nouvelle espèce sur Terre. Ces revendications soulèvent des questions juridiques et éthiques sur la nature et les droits de l’IA.

DABUS (Device for the Autonomous Bootstrapping of Unified Sentience) est un système d’IA développé par Stephen Thaler. Selon lui, DABUS est capable de générer des idées nouvelles et originales à partir de ses propres expériences et associations. Thaler estime que DABUS devrait être reconnu comme l’auteur légal de ces œuvres, et bénéficier des droits d’auteur correspondants. Dans une récente interview accordée à Wired, M. Thaler a déclaré : « Il y a une nouvelle espèce sur Terre, et elle s’appelle DABUS. »

Thaler a déposé des demandes de brevet et de droit d’auteur pour ces œuvres au nom de DABUS. Il a été soutenu dans sa démarche par Ryan Abbott, un professeur de droit à l’université de Surrey, qui dirige le projet Artificial Inventor Project. Ce projet vise à promouvoir la protection juridique des inventions réalisées par ou avec une IA.

En outre, les experts ne croient pas aux affirmations de M. Thaler concernant la conscience de l’IA pour des raisons évidentes. Matthew Sag, professeur de droit et d’IA à l’université Emory, a déclaré à Wired : « Je ne sais même pas par où commencer, si ce n’est pour dire que s’il existe une IA sensible sur la planète à l’heure actuelle, ce n’est certainement pas celle-ci. »

Aux États-Unis, le Bureau du droit d’auteur a déclaré que « le droit d’auteur ne protège pas les œuvres produites par la nature, les animaux ou les plantes », et que « seul un être humain peut être considéré comme l’auteur d’une œuvre originale ». Ces décisions ont été confirmées par les tribunaux fédéraux américains, qui ont rejeté les recours de Thaler et Abbott. Ces derniers ont annoncé leur intention de faire appel devant la Cour suprême des États-Unis. Ils attendent également le verdict de la Cour suprême du Royaume-Uni, qui doit se prononcer en septembre sur la validité de deux brevets attribués à DABUS.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Futurism

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