jerusalem
Image d’illustration — salajean / Shutterstock.com

Des fouilles réalisées dans la vieille ville de Jérusalem ont conduit à la mise au jour d’une douve millénaire, sur la paroi de laquelle une mystérieuse empreinte de main avait été gravée.

Un obstacle quasi infranchissable pour les Croisés

Cette découverte a été réalisée au cours de travaux d’excavation en amont d’un projet d’infrastructure routière près de l’une des principales artères de la cité. Mesurant environ 10 mètres de large et jusqu’à 7 de profondeur, la longue douve aurait été taillée à même la roche par les musulmans aux alentours du Xe siècle afin de protéger la ville sainte.

Si la signification de l’empreinte de main gravée sur l’une de ses parois demeure obscure, les archéologues estiment qu’un examen approfondi du site et des documents historiques y faisant référence pourrait leur en apprendre davantage. « Renvoie-t-elle à un élément spécifique proche ou s’agissait-il simplement d’une coutume répandue ? L’avenir nous le dira », écrivent-ils dans un communiqué.

S’il était courant que les douves entourant les châteaux européens soient remplies d’eau, dans ce cas, elles sont restées vides afin de constituer un obstacle quasi infranchissable pour l’ennemi. Selon les témoignages de l’époque, celles-ci ont effectivement contribué à ralentir les Croisés lors du siège de Jérusalem en 1099.

« Épuisés par le voyage, [les Croisés] se tenaient face à l’énorme fossé, et ce n’est qu’après cinq semaines qu’ils ont réussi à le traverser en déployant des tactiques complexes et au prix de beaucoup de sang, sous le feu nourri des défenseurs [musulmans] et juifs », explique l’archéologue Amit Re’em.

Des fortifications complexes

À l’époque des Croisades, où les batailles impliquaient charges de cavalerie, combats à l’épée et volées de flèches, les fortifications de Jérusalem étaient formidablement complexes. Les armées qui tentaient de s’emparer de la ville devaient traverser les profondes douves derrière lesquelles se trouvaient deux épais murs fortifiés, depuis lesquels les défenseurs de la ville faisaient pleuvoir le feu.

Les habitants de la ville sainte avaient également construit des « tunnels secrets » à l’intérieur des fortifications. Mis au jour lors de précédentes campagnes de fouilles, ceux-ci permettaient à la milice de la ville d’atteindre les douves et d’attaquer l’ennemi par surprise.

L’an passé, des archéologues israéliens avaient mis au jour des poteries millénaires probablement utilisées comme grenades explosives durant le siège de Jérusalem.

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