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Le président américain Donald Trump a pris des mesures radicales face à la propagation de l’épidémie de coronavirus. En effet, il a annoncé ce mercredi 11 mars la suspension pour trente jours de l’entrée aux États-Unis des voyageurs résidant et s’étant rendus récemment en Europe, à l’exception des citoyens américains. Une mesure censée endiguer la pandémie de coronavirus.

J’ai décidé de prendre des actions fortes mais nécessaires pour protéger la santé et le bien-être des Américains. Pour empêcher de nouveaux cas de pénétrer dans notre pays, je vais suspendre tous les voyages en provenance d’Europe vers les États-Unis pour les 30 prochains jours”, a annoncé Donald Trump à l’occasion d’une allocution solennelle depuis son bureau de la Maison-Blanche ce mercredi 11 mars au soir. Il a également ajouté que l’Union européenne n’a “pas pris les mêmes précautions”.

Cette décision radicale entrera alors en vigueur vendredi prochain à minuit, heure de Washington. De plus, elle ne concernera pas le Royaume-Uni. Elle s’appliquera alors aux individus ayant résidé dans l’espace Schengen au cours des 14 jours précédant leur arrivée sur le sol américain. Les Américains et résidents permanents sont exclus de cette mesure.
Au cours de son allocution, Donald Trump a également appelé le coronavirus “virus étranger”. Quelques jours avant cela, Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine, l’avait également qualifié de “virus de Wuhan”.

En annonçant une telle mesure, le président a été fortement critiqué. Lawrence Gostin, expert en santé publique à l’université de Georgetown, a expliqué que “la majeure partie de l’Europe est aussi sûre que les États-Unis. Cela n’aura aucun impact sur les États-Unis… les germes ne respectent pas les frontières.” 

Le président a également été accusé par de nombreux élus, mais aussi par des scientifiques, de vouloir minimiser la crise et d’annoncer des informations incohérentes souvent en contradiction. En effet, peu avant l’allocution du président, Robert Redfield, directeur des Centres de détection et de prévention des maladies (CDC), avait expliqué que le risque premier de propagation de l’épidémie sur le sol des États-Unis venait surtout d’Asie. “La vraie menace pour nous, c’est désormais l’Europe. C’est de là qu’arrivent les cas. Pour dire les choses clairement, l’Europe est la nouvelle Chine.

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