Dans les débats télévisés, la question de l’environnement n’a pas captivé les foules, ni les candidats lors de la campagne présidentielle américaine, et n’a été que peu abordée. Cependant, ce que Trump a annoncé ne va clairement pas dans le sens de l’écologie…

Si Donald Trump applique effectivement les mesures promises, sa présidence s’annonce comme une véritable catastrophe écologique. Certes, soucieux de l’indépendance énergétique des États-Unis, Trump n’est pas fondamentalement contre les énergies renouvelables. Mais envisageant tout d’un point de vue économique, il considère que le solaire et l’éolien sont beaucoup trop chers pour être soutenus. Le charbon, le pétrole et le gaz de schiste sont bien plus rentables. Alors, il prévoit de foncer dans cette direction.

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Pour commencer, Trump compte relancer la construction de l’oléoduc Keystone XL, destiné à transporter les pétroles lourds du Canada vers les raffineries américaines, et qu’Obama avait interdit en 2015. Dans la même optique, la recherche de gisements de pétrole et de charbon reprendra activement grâce à la levée des restrictions qui en règlementent pour l’instant la production. Idem pour le gaz de schiste, dont l’exploitation serait indispensable à l’autonomie énergétique du pays selon le milliardaire.

Ensuite, Donald Trump a l’intention de retirer les Etats-Unis des accords de Paris sur le climat, ratifiés par Obama, non sans avoir soumis le texte au Sénat, qui ne trouvera naturellement pas la majorité nécessaire pour l’entériner. Dans la foulée, il annulera les quelques milliards de dollars de subventions accordées aux Nations Unies pour lutter contre le réchauffement climatique, et pourrait aller jusqu’à supprimer l’Agence de Protection de l’Environnement, institution comparable au ministère de l’Environnement français en bien plus puissant.

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Autre objectif, Donald Trump veut améliorer l’état général des infrastructures – routes et aéroports notamment – de son pays, ce qui créerait au moins plusieurs milliers d’emplois. Mais cela n’ira pas sans sacrifice écologique… Ce qui n’est pas pour déranger Donald Trump, climatosceptique assumé qui déclarait en 2012 que le réchauffement climatique était une thèse élaborée par la Chine pour rendre l’industrie américaine non compétitive.

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