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Cette structure préhistorique massive est la « plus grande prouesse technique » de l’âge de pierre

Une véritable prouesse technique et logistique

tombeau-prehistorique
— Eduardo Estellez / Shutterstock.com

L’étude minutieuse d’un dolmen géant dans le sud de l’Espagne a révélé les secrets de construction de cette structure funéraire vieille de 5 700 ans environ, abritant les restes de centaines d’individus.

Le dolmen de Menga livre ses secrets

Pesant environ 150 tonnes, la pierre de Menga est la seconde plus massive jamais utilisée pour créer un dolmen néolithique, considéré comme « le plus colossal jamais érigé en Europe à cette époque ». Détaillé dans la revue Scientifc Reports, le récent examen de la structure a montré que ses bâtisseurs avaient utilisé des pierres tendres, dont la manipulation nécessitait des compétences techniques avancées et une énorme logistique.

Les analyses pétrographique et stratigraphique ont montré que les pierres de Menga étaient principalement des calcarénites, roches sédimentaires particulièrement fragiles comparables aux « pierres molles » utilisées dans le génie civil moderne, suggérant une planification minutieuse.

Selon les chercheurs, l’utilisation de ces pierres massives a impliqué une main-d’oeuvre considérable, tant pour leur taille que la création des cordes et des échafaudages en bois utilisés pour les extraire et les transporter.

Vue d’artiste des travaux d’extraction de la pierre principale du dolmen de Menga — © Moisés Bellilty (dessin) / José Antonio Lozano Rodríguez / Leonardo García Sanjuán

Une position stratégique

Le site de Menga n’a pas été choisi par hasard : parfaitement aligné avec le « rocher des Amoureux » (montagne voisine dont la forme rappelle celle du visage d’un géant endormi) et le lever du soleil (créant un motif complexe d’ombre et de lumière à l’intérieur de la chambre), il se trouve en contrebas de la carrière dont ont été extraites les pierres du dolmen, et présente un sol nettement plus stable que celui des zones environnantes, très argileuses.

Les chercheurs ont également constaté que les bâtisseurs du tumulus de Menga avaient entouré les principales pierres le composant de couches de grès plat soigneusement imbriquées et de sol pressé, afin de protéger leur structure poreuse de l’humidité et de l’eau.

Globalement, de telles découvertes font de la structure une réalisation exceptionnelle, à la pointe de l’ingénierie mégalithique ibérique et probablement européenne.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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