Les mangas les plus populaires regorgent de complexité, de détails, de leçons, d’émotion, de comparaisons avec notre société et c’est une expérience prenante et parfois même éprouvante. Alors pourquoi ne pas relâcher la pression de temps en temps avec un simple divertissement, léger et amusant ? C’est tout ce que vous offre DNA², un manga shōnen où un simple adolescent va se retrouver malgré lui embarqué dans des triangles amoureux à n’en plus finir. De l’humour, de la science-fiction, du sexy et de la baston, le combo gagnant pour un moment de pure détente.
Le manga de science-fiction DNA² a été écrit et illustré par Masakazu Katsura entre 1993 à 1994. Publié régulièrement dans Weekly Shōnen Jump, le plus populaire magazine d’anthologie de mangas, il est depuis disponible en 5 volumes aux éditions Tonkam. Déclinée en version animée en 1994, la série comporte 12 épisodes et s’accompagne de 3 courts métrages en 1995 dits OAV (Original Animation Video). L’histoire résolument shōnen fait partie de la catégorie harem et propose donc un personnage masculin entouré de nombreuses filles séduisantes.
C’est Junta Momonari, jeune lycéen japonais, qui va se retrouver empêtré dans des triangles amoureux bien compliqués. Sa particularité est qu’il est allergique aux femmes. C’est très simple, la moindre sollicitation charnelle le fait vomir sur le champ. Evidemment, au début de l’histoire, il ne rencontre pas beaucoup de succès auprès de la gent féminine et son cas semble sans espoir. Jusqu’au jour où Karin, une jeune fille vêtue de curieux vêtements, lui raconte une histoire étrange.
Dans le futur, la société souffre atrocement de surpopulation. Le gouvernement a donc déclaré qu’avoir plus d’un enfant serait désormais un crime ! Le problème est qu’un homme, particulièrement charmant, aurait séduit 100 femmes qui auraient donné naissance à 100 enfants tout aussi charmants, créant ainsi une génération de « Mega Playboys« . Le travail de Karin, visiteuse du futur donc, serait de retrouver le Mega Playboy originel pour empêcher cette réaction en chaîne à sa source. Vous l’aurez compris, le garçon nul avec les filles, c’est notre Mega Playboy.
Karin arme donc son pistolet, vise et tire sur un Junta terrorisé qui n’y comprend absolument rien. Il se réveillera quelques instants plus tard, changé à jamais. Car notre visiteuse du futur est en fait une Opératrice DNA (ADN en anglais). Sa mission était de trouver Junta et lui administrer un DCM (DNA Control Medicine), médicament voué à contrôler son ADN et l’empêcher de devenir un charmeur hors pair. Petit souci, elle aurait utilisé la mauvaise balle et donc administré un mauvais DCM. Quelles seront alors les conséquences sur notre jeune héros ? Le futur restera-t-il condamné ? La suite de l’histoire vous le dira.
DNA² fait partie de ces mangas à la réputation modérée mais qui offrent une histoire fraîche et divertissante sans demander un grand effort de concentration. Loin d’être un incontournable, il use du genre harem classique où le garçon impopulaire et introverti se voit soudainement sollicité par la gent féminine malgré lui. Un rêve pour beaucoup de lecteurs adolescents. C’est le mélange de science-fiction et d’intrigue amoureuse qui fait le charme de la licence, avec quelques rebondissements bien sentis, de l’humour convenu mais efficace et des scènes de fan service plutôt sexy.
Ce côté sexy nous est servi par le talent de Masakazu Katsura, très à l’aise avec les courbes gracieuses. Ses personnages pleins de charme émulent notre intérêt pour la série et donnent du dynamisme aux scènes d’action. Car si les situations indécentes font partie du décor, il faut aussi mériter sa place de mal alpha. Junta le vomito en série n’a pas vraiment le profil, mais l’action de Karin va le transformer en courageux défenseur de la gent féminine. La violence est un moyen d’affirmer sa virilité et notre héros devra en découdre avec de nombreux agresseurs jaloux.
Pour ce qui est de la série d’animation, on retrouve l’atmosphère du manga, mais le ridicule des situations mis en animation renforce l’effet comique. On peut le dire, le jeu des personnages est souvent mauvais, le choix dans l’animation des scènes parfois grotesque, et il faut accepter le charme d’une certaine médiocrité pour apprécier ce genre d’animé et en rire. La bande originale soutient bien l’ambiance avec des musiques qui rappellent les sitcoms des années 80 et 90.
Bref, si vous aimez vous vider la tête avec des histoires simples et drôles enrobées de filles séduisantes, DNA² vous offrira de bons moments. Adaptée à un public adolescent, cette série animée offre une bouffée d’air frais face aux thématiques lourdes et complexes abordées dans la plupart des licences populaires. Ici, pas besoin de réfléchir, juste de lire et d’apprécier.
Junta, notre héros allergique aux filles, se débat férocement au milieu de cette horde féminine qui le sollicite franchement. La faute à Karin, voyageuse du futur, qui est venue perturber la vie paisible et monotone de notre lycéen. Arrivera-t-il à surmonter son problème ? Deviendra-t-il ce fléau qui consume le futur ? Fera-t-il preuve de clairvoyance et parviendra-t-il à choisir la fille élue de son cœur ? Toutes les réponses sans dans DNA².
Par Gabriel Pilet, le
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