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Machu Picchu : L’ADN ancien jette un nouvel éclairage sur la cité perdue des Incas

Cette mythique citadelle était bien plus cosmopolite qu’on ne l’imaginait

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— Christian Vinces / Shutterstock.com

L’analyse d’échantillons d’ADN ancien a récemment offert un aperçu sans précédent des origines géographiques des anciens habitants de la citadelle péruvienne du Machu Picchu.

Une cité inca cosmopolite

Perché à 2 430 mètres d’altitude, sur le versan oriental de la cordillère des Andes, le Machu Picchu est un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO s’étendant sur plus de 32 000 hectares et abritant environ 200 structures. Érigée au XVe siècle, cette citadelle sud-américaine incontournable a été abandonnée au XVIe siècle, suite au démantèlement de l’Empire inca par les conquistadors espagnols.

À l’instar d’autres domaines royaux anciens, il s’avère que ce lieu, n’ayant attiré l’attention des historiens occidentaux qu’en 1911, n’abritait pas exclusivement l’élite de la société locale.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Science Advances, Jason Nesbitt, de l’université de Tulane, et ses collègues ont comparé l’ADN provenant des restes de 34 personnes de « rang inférieur » (d’après leurs sépultures) enterrées sur le site à celui d’autres individus incas, ainsi qu’à certains génomes modernes d’Amérique du Sud.

Carte de l’Amérique du Sud présentant la distribution géographique des groupes d’ascendance génétique décrits, l’emplacement des génomes de référence publiés d’individus modernes (cercles) et anciens (triangles) les constituant, ainsi que les sites archéologiques de référence (carrés et encadré) — © Lucy Salazar et al. / Science Advances 2023

L’analyse a révélé que les ouvriers de Machu Picchu venaient des quatre coins de l’empire, notamment l’Amazonie, située dans sa partie orientale. Peu d’entre eux partageaient leur ADN, indiquant qu’ils étaient probablement venus au Machu Picchu seuls, plutôt qu’en groupe ou avec leur famille.

Éclairer l’histoire du Machu Picchu

Selon les chercheurs, de telles découvertes contribuent à éclairer l’histoire de la citadelle et soulignent son caractère hautement cosmopolite.

« Nos analyses des individus non-élites démontrent que les informations génomiques, en combinaison avec des sources archéologiques et ethnohistoriques, peuvent révéler une vision plus nuancée et complète de la vie quotidienne au Machu Picchu que celle disponible dans le passé », estime Nesbitt.

En 2021, des datations au radiocarbone avaient suggéré que l’endroit était au moins deux décennies plus ancien que ce qu’indiquaient les archives historiques.

Par Yann Contegat, le

Source: Cosmos Magazine

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