Second motif de consultation chez les médecins généralistes en Europe, les maux de dos et lombalgies touchent des millions de personnes à travers le monde. Mais grâce à une procédure révolutionnaire mise au point par des chercheurs américains, ces troubles pourront bientôt être traités beaucoup plus efficacement.

 

Des propriétés similaires à celles des disques intervertébraux sains

Dans la grande majorité des cas, ces troubles extrêmement répandus proviennent de dommages au niveau des disques intervertébraux. C’est en partant de ce constat qu’une équipe de chercheurs américains a développé une nouvelle méthode d’ingénierie tissulaire révolutionnaire permettant de créer artificiellement des disques intervertébraux aussi efficaces que les disques endommagés, qui n’entrainent pas de perte de flexibilité de la colonne vertébrale contrairement aux procédures actuelles.

Grâce à l’ingénierie tissulaire, les scientifiques sont en effet parvenus à développer en laboratoire des structures artificielles (visibles dans la vidéo ci-dessous) très proches des disques intervertébraux sains, dont ils ont ensuite testé le fonctionnement sur des organismes vivants pendant de longues semaines. Publiés dans la revue Science Translation Medicine, les résultats de leurs travaux représentent un véritable motif d’espoir pour les millions de personnes à travers le monde souffrant de maux de dos et de lombalgies.

 

Une procédure très prometteuse

Dans le cadre de leurs expériences, les chercheurs ont injecté des cellules souches de vache à l’intérieur de cylindres de gel polymère, qui ont été intercalés entre deux plaques de mousse pour simuler le fonctionnement des disques intervertébraux. Les disques artificiels de différentes tailles obtenus ont ensuite été implantés dans l’épine de la queue de 14 rats et dans le cou de 7 chèvres, et leur évolution a été analysée pendant de longues semaines afin de vérifier qu’ils restaient bien en place et conservaient leur efficacité.

Les chercheurs ont ainsi pu constater que ces dispositifs devenaient non seulement plus stables au fil du temps, mais possédaient également une solidité équivalente à celle des disques intervertébraux sains des animaux analysés. S’il reste encore de beaucoup de recherches complémentaires à mener avant de pouvoir commencer à tester ces disques artificiels sur l’Homme, les résultats des expériences réalisées sont extrêmement prometteurs.

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