Aller au contenu principal

Des chercheurs de Stanford inventent un dispositif médical qui pourrait sauver des millions de vies

Son taux d’efficacité atteint 90 %

Un dispositif médical qui pourrait sauver des millions de vies
— © Andrew Brodhead

L’efficacité des approches actuellement utilisées pour éliminer des caillots sanguins potentiellement mortels est limitée. Ce nouveau dispositif pourrait tout changer.

Le milli-spinner

Les caillots sanguins sont essentiellement des amas de globules rouges « cimentés » par des enchevêtrements d’une protéine filiforme appelée fibrine. Les traitements existants consistent généralement à insérer un dispositif dans le vaisseau sanguin affecté à l’aide d’un cathéter, puis à l’utiliser pour les piéger et les retirer.

Au cours de ce processus, la fibrine est souvent fragmentée, avec des débris voyageant dans le sang susceptibles de former de nouveaux caillots dans des endroits plus difficillement accessibles.

C’est là qu’intervient le milli-spinner. Développé par Renee Zhao, Jeremy Heit et leurs collègues de Stanford, il se présente sous la forme d’un tube intégrant une série d’ailettes tournant rapidement et de fentes à son extrémité. Lorsqu’il est dirigé sur le caillot, il crée à la fois des forces de compression et de cisaillement.

Résultat : les filaments de fibrine sont comprimés et s’entortillent pour former une petite boule compacte, qui est ensuite aspirée à l’intérieur du tube. Les globules rouges libérés sont emportés (sans risque) par la circulation sanguine.

caillots sanguins
— Phonlamai Photo / Shutterstock.com

Une efficacité impressionnante

Lors d’essais sur des modèles de vaisseaux sanguins humains et des porcs vivants, le milli-spinner a permis de réduire le volume des caillots jusqu’à 95 %, et de les retirer avec succès dans 90 % des cas. Ces amas étant notamment impliqués dans les accidents vasculaires cérébraux et les crises cardiaques, son utilisation clinique à grande échelle pourrait sauver des millions de vies.

« Il fonctionne pour un large éventail de types et de tailles de caillots sanguins, même ceux riches en fibrine, qui ne peuvent être traités à l’aide des technologies actuelles », détaillent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature.

L’équipe de Zhao prévoit de commercialiser cette technologie extrêmement prometteuse via sa propre start-up. Selon la chercheuse, le dispositif pourrait également être utilisé pour traiter les calculs rénaux.

Précédemment, des caillots sanguins avaient été dissous grâce à des ultrasons.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *