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Voici Lokiceratops, le dinosaure aux cornes les plus étranges jamais découvert

Cet ancien géant aurait mesuré près de 7 mètres et pesé jusqu’à 5 tonnes

Lokiceratops
Vue d’artiste de Lokiceratops rangiformis — © Andrey Atuchin

L’analyse de fossiles mis au jour dans le Montana a conduit à la description d’une nouvelle espèce de reptile préhistorique géant. Apparentée au célèbre tricératops, cette créature possédait les cornes les plus étranges jamais observées chez un dinosaure.

Lokiceratops rangiformis

Découverts en 2019, sur un terrain proche de la frontière américano-canadienne, les restes de la créature avaient été acquis par un musée danois. Y étant actuellement exposés, ceux-ci ont récemment bénéficié d’un examen approfondi, indiquant qu’ils appartenaient à une créature ancienne à la morphologie crânienne singulière, lui ayant valu d’être nommée d’après le dieu nordique Loki.

Mesurant jusqu’à 6,7 mètres de long pour un poids de 5 tonnes, Lokiceratops rangiformis évoluait sur l’île-continent Laramidia (constituant aujourd’hui la partie occidentale de l’Amérique du Nord) il y a environ 78 millions d’années. Soit une douzaine environ avant le tricératops.

La nouvelle espèce se distingue des autres cératopsiens connus par ses cornes massives : des structures asymétriques et incurvées en forme de lame ornant sa collerette, et une paire située juste au-dessus de ses yeux, s’avérant être la plus longue jamais décrite chez ce groupe de dinosaures.

Crâne reconstitué de L. rangiformis — © Museum of Evolution

Selon Joseph Sertich, chercheur à l’université d’État du Colorado et auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue PeerJ, il est peu probable que les cornes supérieures aient eu une fonction défensive. Leur forme extravagante suggère plutôt qu’elles découleraient d’une forme de sélection sexuelle (intimider des rivaux ou attirer des partenaires potentiels).

Une rude compétition

Une hypothèse appuyée par les découvertes antérieures dans la même région de trois espèces de cératopsiens contemporaines de L. rangiformis, indiquant une compétition accrue à cette époque.

« Elles illustrent l’extraordinaire diversité précoce de ces dinosaures en Amérique du Nord », commente Erich Fitzgerald, du Victoria Museum de Melbourne. « Alors que le tricératops [apparu il y a entre 66 et 68 millions] dominait une faune restreinte de géants à cornes, davantage d’espèces cohabitaient il y a 70 à 80 millions d’années. »

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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