Un bilan de Santé publique France révèle que le nombre de séropositivités découvertes a baissé de 7 % entre 2017 et 2018. Un chiffre encourageant qui rappelle que les actions menées par les différentes associations ont un impact.
Paris sans sida
Alors qu’une étude de l’ONUSIDA faisait état, en 2016, d’une diminution nette de 30 % du nombre de décès liés au VIH par rapport à l’année 2000, Santé publique France a annoncé il y a peu que « le nombre total de découvertes de séropositivité a diminué de façon significative entre 2017 et 2018, de 7 %, après plusieurs années de stabilité.
Le combat contre le VIH perdure aussi à Paris notamment avec la création en septembre 2016 de l’association Vers Paris sans sida qui collecte des fonds. De plus, une diminution des contaminations au sein de la capitale a déjà été remarquée. L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France ainsi que la mairie de Paris ont ajouté qu’en 2018 « 906 Parisiennes et Parisiens ont appris leur séropositivité, contre 1 078 en 2015, soit un recul de 16 % ».
Cette régression peut s’expliquer par la mise à disposition de nouveaux moyens de prévention depuis déjà trois ans, notamment la PrEP (prophylaxie pré-exposition) qui est à prendre avant toute situation à risque ainsi que le TASP (« treatment as prevention ») en partant du principe que toute personne sous traitement n’est plus contaminante.
Tout comme l’ONU, Paris s’est lancé l’objectif zéro nouvelle contamination dans le but de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030. La première étape est d’atteindre les « 3×90 » instaurés par l’ONUSIDA : « À l’horizon 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. À l’horizon 2020, 90 % de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable. À l’horizon 2020, 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée. »
Une confirmation attendue l’an prochain
Santé publique France affirme que « la diminution des découvertes de séropositivité chez les personnes nées en France – hétérosexuel(le)s et HSH – observée depuis quelques années, se poursuit en 2018 ». Cette baisse peut se traduire par « une diminution du nombre de personnes vivant avec le VIH mais ignorant leur séropositivité, dans un contexte d’augmentation du dépistage ». En revanche, « aucune diminution n’est observée chez les femmes nées à l’étranger ainsi que chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) nés à l’étranger ». L’agence de santé souligne tout de même qu’il faudra patienter une année de plus pour confirmer cette diminution tant espérée.
Cependant, des solutions existent pour endiguer l’épidémie. En effet, comme nous avons pu le constater lors de la sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial pour lutter contre le sida, la tuberculose ainsi que le paludisme, des fonds sont levés. Par ailleurs, de nombreuses associations telles que Sidaction, Solidarité Sida, Aides font de la prévention, collectent des dons et organisent des campagnes comme « #Treatment4all » (« Médicaments pour tous »), lancée par Solidarité Sida en partenariat avec Oxfam France.
Le festival Solidays a grandement pris part à cette campagne et a ainsi mobilisé beaucoup de monde dont 300 personnalités qui ont rejoint le mouvement.
« #Treatment4all » est un élément de plus dans le combat contre le sida qui a pour objectif de rendre l’accès aux traitements possible à tous et ainsi lutter contre les inégalités.
Par Julie Comble, le
Source: Liberation
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