— jinnawat tawong / Shutterstock.com

Des scientifiques du Massachusetts Institute of Technology ont dévoilé un système portable de désalinisation et de purification de l’eau de mer sans filtre, ne nécessitant qu’une petite quantité d’électricité pour fonctionner.

Un procédé innovant

Présentée dans la revue Environmental Science and Technology, la dernière version en date de ce système de désalinisation portable fait la taille d’une petite valise. Selon Jongyoon Han et ses collègues, l’appareil nécessite moins d’énergie qu’un chargeur de téléphone portable pour fonctionner, ce qui signifie qu’il pourrait être alimenté par un panneau solaire portable dans des scénarios où les batteries ne constituent pas une option.

Contrairement à la plupart de ses homologues, basés sur la filtration ou la distillation, le dispositif utilise une technique conçue par le MIT connue sous le nom de polarisation par concentration ionique (ICP), consistant à pomper l’eau de mer dans un canal étroit entre deux membranes chargées électriquement (l’une positivement et l’autre négativement).

Lorsque l’eau traverse le champ électrique entre les deux membranes, les particules telles que les molécules de sel, les virus et les bactéries sont refoulées dans un canal latéral dont le contenu peut être facilement évacué.

Le prototype initial, pesant moins de 10 kilos — © Scott Brauer

Désormais purifiée et en grande partie dessalée, l’eau présente dans le canal principal peut encore contenir quelques ions de sel. C’est pourquoi elle traverse un module d’électrodialyse, permettant d’éliminer ces derniers. Bien que cette étape implique le passage de l’eau à travers une membrane échangeuse d’ions, les ions de sel qu’elle contient peuvent être facilement éliminés et la membrane réutilisée.

20 wattheures d’énergie par litre d’eau potable

Il convient de noter que le système est un peu plus complexe qu’il n’y paraît, car il implique en fait un processus en deux étapes dans lequel l’eau passe d’abord par un ensemble de six modules ICP, puis par trois autres, suivis du module d’électrodialyse. Selon l’équipe, l’eau ainsi traitée dépasse les normes des autorités sanitaires mondiales en matière de potabilité.

La version actuelle du dispositif, nécessitant 20 wattheures d’énergie par litre d’eau potable, est capable d’en produire 300 ml par heure. Pour Han et ses collègues, la prochaine étape consistera à augmenter sa capacité de traitement.

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