Une enquête menée dans l’état de Californie révèle une information effarante : les détenues de prisons californiennes ont subi des stérilisations forcées. Des traitements horribles qui sont interdits par l’état de Californie mais qui étaient tout de même pratiqués.

C’est une enquête publiée au début du mois de juillet qui fait polémique. Dirigée par le Center for Investigate Reporting (CIR), cette enquête fait état de pratiques douteuses et ignobles dans certaines prisons pour femme de l’état de Californie dans les années 1990 jusqu’en 2010. Selon ce rapport, la stérilisation forcée des détenues serait pratiquée, sans aucune autorisation de la part de l’État fédéral et en violant toutes les réglementations et législations carcérales.

Toujours selon ce rapport, plus de 148 femmes auraient été opérées entre 2006 et 2010. Le CIR évoque également une centaine de cas remontant à la années 1990. Sur une base de données de services médicaux pour les prisonniers californiens, il est également indiqué que des sommes de 147 460 dollars ont été versées à des médecins pour pratiquer ces opérations sur la période de 1997 à 2006.

Cette pratique était effectuée soi-disant pour éviter que les détenues ne tombent enceinte une fois libérées. Les femmes auraient subi de nombreuses pressions du personnel pénitentiaire et de certains médecins y travaillant. Ils leur expliquaient qu’il valait mieux éviter de retomber enceinte car elles n’auraient pas été en mesure d’assumer pleinement un autre enfant à charge.

Dans un article publié sur Slate.com, la journaliste Amanda Marcotte va même plus loin : « Daun Martin, psychologue, prétend que certaines femmes enceintes, en particulier les droguées et les sans domicile, auraient commis des crimes pour retourner en prison pour avoir de meilleurs soins de santé. »

Ces révélations renvoient l’État de Californie a un sombre passé, celui des stérilisations forcées effectuées entre 1909 et 1979 et aujourd’hui considérées comme étant un crime contre l’humanité. La pratique y est interdite depuis longtemps. On peut donc s’imaginer un peu quelle sera la réaction de l’État fédéral et de la communauté internationale en apprenant ces exactions… Auriez-vous imaginé que de telles pratiques existaient encore dans des pays démocratiques ?

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